Passer au contenu

La RATP guide les malvoyants par Bluetooth

Le système de balises Bluetooth, testé à la station Franklin-Roosevelt, envoie des informations sur le portable des personnes malvoyantes pour les aiguiller.

Au début du mois de mars, la RATP a testé pendant trois jours un nouveau mode de navigation dans les couloirs de la station Franklin-Roosevelt, située sur les Champs-Elysées à Paris.Cette expérimentation
(baptisée BlueEyes) visait à guider des personnes déficientes visuelles (malvoyants ou non-voyantes). Quelques personnes voyantes mais qui ne connaissaient pas les lieux ont également participé à
l’opération.Le procédé reposait sur un système de balises, une cinquantaine en tout, disposées dans l’ensemble de la station. ‘ Chaque personne était équipée d’un téléphone portable Bluetooth, doté d’un logiciel
spécialisé ‘,
explique Thierry Ancelot du domaine Information voyageurs de la RATP. Les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile mettent aujourd’hui à disposition des déficients visuels des logiciels de sonorisation
dédiés.‘ Avant de pénétrer dans le métro, elles étaient invitées à renseigner sur leur téléphone portable le trajet qu’elles désiraient effectuer. Sitôt arrivés sur place, les participants à
l’opération étaient reconnus et pris en charge par le système de balises, installé sur la station. ‘
Ils se trouvaient ainsi aiguillés vers le quai correspondant à leur destination.

Des informations transmises par oreillette ou sur écran

Les informations de navigation étaient alors transmises soit par oreillette, soit directement sur le téléphone portable, de grosses flèches s’affichant sur l’écran. ‘ Au-delà de la population des déficients
visuels, ce système pourrait également s’appliquer aux touristes non francophones séjournant dans la capitale. Souvenons-nous des premières télécommandes qui furent développées pour les tétraplégiques ‘,
ajoute Thierry
Ancelot. Des animations ludiques et la diffusion d’information sur la sécurité du métro sont également envisageables.Les balises utilisées ont une portée courte, de 3 à 10 mètres, permettant à leurs rayons d’action de ne pas s’entremêler. ‘ C’est pour cette raison que nous avons retenu le Bluetooth, commente
Thierry Ancelot. Il s’agit d’un standard prometteur qui a l’avantage d’être précis, ce qui est utile pour de la géolocalisation et ce qui n’est pas le cas du Wi-Fi. ‘ Une seconde phase de tests devrait être réalisée
sur un grand pôle d’échanges tel que la station Châtelet-Les Halles.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq