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La programmation extrême s’immisce chez Ozaq

La société de services réfléchit sur la façon de faire évoluer ses méthodes de développement. En juin dernier, une séance de sensibilisation participative a été organisée en interne.

Changer de méthodologie de développement ou en adopter une complémentaire n’a jamais rien d’une promenade de santé.Chez Oza, société de services spécialisée dans l’objet et opérant dans la monétique, la billettique et les marchés financiers, on s’interroge actuellement sur la mise en ?”uvre de la programmation extrême. En juin, la première étape a consisté en une présentation participative de la méthode, avec le patron d’Oza, dans le rôle du client, trois développeurs, un chef de projet et un formateur, qui servait à la fois d’animateur et de responsable qualité. Après une introduction générale, la séance de sensibilisation avait pour but de faire découvrir concrètement les principes d’application. Pour ce faire, la méthode prévoit une ” heure extrême “(voir encadré) réunissant une petite équipe (les six personnes citées plus haut) qui travaillera sur un projet fictif. En l’occurrence, elle a traité le problème de la machine à café.

Convaincre développeurs et chefs de projet

L’intérêt est de mettre en place, à échelle réduite, la plupart des pratiques préconisées par la programmation extrême : itérations courtes, versions délivrées régulièrement, conception des tests avant codage, petite équipe et présence du client sur site. Ainsi, le groupe à sensibiliser ?” qui est aussi celui du projet fictif ?” est réuni autour d’une table, signifiant la proximité géographique des participants, et notamment du client avec les développeurs. “ Tout ce qui a trait à l’implication du client n’a pas totalement convaincu, estime Laurent Bossavit, le nouvel architecte chargé de la sensibilisation. En particulier, sa présence sur site.” Car, Oza utilise essentiellement des éléments du cycle en V, ainsi que des principes de management généraux acquis au fil des ans. Avec la programmation extrême, la SSII reconnaît, comme Laurent Bossavit, l’intérêt de principes de développement réactifs, itératifs et incrémentaux. Sur cette base, le plus difficile sera de convaincre les intéressés c’est-à-dire les développeurs et les chefs de projet. En cela, l’heure extrême a permis de s’accorder sur un vocabulaire commun, et révélé des difficultés pratiques, telles que la programmation en binôme ou le passage “organisé” au tableau blanc lors des briefings.Le plus dur reste à faire. Laurent Bossavit est en quelque sorte mis au pied du mur, chargé de gérer un projet d’interconnexion de systèmes pour les marchés financiers, évalué à dix mois/homme. En même temps, Oza se déclare à moitié conquis ?” au moins en termes d’image, puisque, dès juin, il annonçait sur son site avoir “rejoint la communauté de la programmation extrême“.

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Philippe Billard