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La production audiovisuelle s’inscrit dans l’univers IT

Réunis pour la convention de la National Association of Broadcasters, début avril à Las Vegas, les professionnels de la télévision ont pu constater l’hégémonie grandissante des technologies informatiques et télécoms (IT) sur les
structures de production des images et des sons.

L’informatisation des outils de production puis leur mise en réseau accélèrent la convergence de l’audiovisuel et de l’univers IT au point que non seulement les techniques et les normes, mais aussi le vocabulaire
du second s’imposent de plus en plus au premier.La convention de la NAB, rendez-vous mondial du broadcast, a encore témoigné de la profondeur et de l’irréversibilité de ce mouvement, qui s’appuie notamment sur l’interopérabilité des équipements d’origines
diverses ou la mise en avant par les industriels de solutions globales qui restent néanmoins ouvertes.Chez Sony, premier acteur de l’audiovisuel professionnel, on parle désormais de Media Solutions pour avancer de nouvelles propositions en matière de workflow. Son concept de Networked Production System est basé sur un
environnement administré évolué fédérant les fonctions d’acquisition, de montage et de diffusion, dans une infrastructure et un stockage informatiques standards.Ce système de production multiformat et multidébit, construit selon une architecture combinant GigaEthernet et Fibre Channel, est totalement évolutif en termes de nombre de ports, de capacité de stockage et de station de travail.

Une problématique qui répond à tous les besoins

L’offre de Sony entend couvrir tous les besoins, de la petite station de télévision à la grande chaîne, en passant aussi par l’unité de production au sein de l’entreprise. ‘ Nous parlons nous
aussi, et depuis un moment, de qualité de service (QoS), de SNMP ou de métadonnées, mais nous employons ces concepts avec un degré d’exigence extrême, car, dans notre domaine, il n’est pas question d’afficher un sablier à
l’écran ‘
, explique Patrick Rousseaux, responsable de Sony Business France.Grass Valley, marque dédiée au broadcast du groupe Thomson, numéro deux mondial du secteur et toujours pionnier dans les serveurs vidéo, lance, pour sa part, l’architecture réseau Cohera. Ce concept labellise les offres de
stockage NAS et SAN du constructeur ainsi que son logiciel NewsShare, qui, dit-on chez Thomson, apporte ‘ un niveau inégalé de QoS ‘ dans la gestion de flux multiples sur un même stockage en réseau.‘ Nous proposons des briques standardisées [grappes de disques en Raid, serveurs sur PC, Fibre Channel et Ethernet] qui facilitent la migration d’une topologie de stockage à l’autre à moindre coût et qui
permettent l’intégration aisée d’équipements tiers ‘
, commente Marc Valentin, p.-d.g. de Thomson Broadcast & Media Solutions.Autre exemple de prédominance du schéma de production en réseau : le concept Palladium, de Pinnacle Systems. Cet outil de gestion et de partage de médias sur stockage mutualisé est dit à tolérance de panne. Il supporte à la fois
les configurations SAN, avec transfert de fichiers sous Fibre Channel, et NAS, avec connexion Ethernet au réseau local ou métropolitain.Selon Pinnacle, dans cette dernière configuration, une station client basée à Paris peut parfaitement travailler avec des fichiers vidéo stockés à Londres. Palladium se veut une plate-forme ouverte acceptant tous les formats de fichiers
ou de métadonnées et tous les modes de stockage.

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Philippe Pélaprat