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La prévention d’intrusion à la française cherche son élargissement européen

Arkoon, Netasq et DenyAll sont rentables et solides technologiquement. Ces trois acteurs français du marché de la sécurité s’opposent aujourd’hui sur leurs stratégies de croissance au niveau européen.

‘ Etre un acteur européen qui puisse réellement peser sur le marché de la sécurité. ‘Thierry Rouquet, le PDG d’Arkoon, éditeur français de solutions multifonctions, ne cache pas
l’ambition de sa société. Et justifie les rumeurs, apparues en fin 2003, de rapprochement entre les spécialistes français de la prévention d’intrusion. ‘ Nous avons en effet rencontré des concurrents comme
Bull
[Evidian pour la partie sécurité, NDLR], EADS ou encore Netasq ‘, reconnaît-il.Sur un marché de la sécurité dominé par les Américains ?” exception faite de l’Israélien Check Point Software dans les pare-feu logiciels ?”, les acteurs français récoltent des miettes sur leur propre
territoire. Mais pour attaquer l’Europe et tenir tête aux poids lourds mondiaux, il convient de sortir armé.‘ La technologie française n’a rien à envier aux autres ‘, prévient Georges Lotigier, président du directoire et fondateur de Netasq. Il est surtout question de taille critique.
‘ Les volumes de ventes et la capacité à gérer au mieux les marges constituent des facteurs clés dans toute expansion européenne ‘, explique Thierry Rouquet.

Un marché domestique peu propice aux grosses levées de fonds

En outre, le marché hexagonal ne connaît pas les conditions qui permettent à l’Américain Fortinet ?” concurrent direct d’Arkoon et de Netasq ?” de lever 80 millions de dollars en moins d’un an.
‘ En France, il n’existe pas, pour les investisseurs, de sortie par le haut ?” tel le Nasdaq ?” qui favoriserait les grosses levées ‘, constate le PDG d’Arkoon.
N’en déplaise à ce dernier, si la naissance d’un grand de la sécurité par fusion n’a pas encore eu lieu, c’est d’abord parce que les stratégies divergent.‘ Je ne fais pas d’une fusion ou d’une acquisition un préalable à notre croissance ‘ soutient Georges Lotigier, de Netasq, qui termine juste de boucler un tour de table
financier (montant non communiqué). La stratégie de l’éditeur consiste à utiliser ces fonds pour développer ses équipes marketing et commerciales.Puis, à poursuivre l’ouverture de filiales européennes, constituées d’un ingénieur commercial et d’un responsable avant-vente. DenyAll, autre belle réussite du marché français, souhaite élargir son champ de
recherche. ‘ Je ne m’interdis pas un rapprochement avec un acteur européen, dès lors que le projet industriel a du sens ‘, précise Xavier Tardiff, son PDG.

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Christophe Dupont