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La police néerlandaise a fermé Utopia, un site de vente de drogues et d’armes

Sur cette place de marché, les échanges se faisaient en bitcoins ou en euros et les colis partaient vers le monde entier. La police a arrêté cinq personnes et saisi du matériel ainsi que des bitcoins.

Utopia était une pierre dans le jardin du bitcoin. La police a fait le ménage. Ce site de vente en ligne de drogues et armes a été fermé et cinq suspects ont été interpellés, a annoncé le 12 février 2014 le parquet néerlandais.

Accessible via la plate-forme TOR, Utopia permettait depuis quelques semaines d’acheter de la drogue, des armes à feu ainsi que des cartes de crédit volées. Payés à l’aide de bitcoins, ces achats pouvaient être envoyés à travers le monde par voie postale.

« Des agents infiltrés ont pu acheter à plusieurs reprises de la drogue et des armes à feu », a indiqué le parquet néerlandais dans un communiqué, selon lequel les policiers ont finalement réussi à établir le contact avec les suspects. Lors de leur infiltration, les agents ont même été payés pour tuer quelqu’un.

Selon des captures d’écran diffusées par le site DeepDotWeb, Utopia proposait notamment 50 pilules d’ecstasy « blue Nintendo » au prix de 207 euros.

L’enquête de police, répondant au nom de code Commodore, portait sur les sites Utopia et Black Market Reloaded (BMR), ce dernier ayant selon le parquet « quitté le Web après une forte affluence de visiteurs à la fin de l’année passée ». Selon la même source, cette forte affluence sur BMR était due au fait que les autorités américaines avaient fermé Silk Road en octobre.

Cinq suspects âgés de 21 à 46 ans ont été interpellés dans cette affaire, quatre aux Pays-Bas et un en Allemagne. Les Pays-Bas ont demandé son extradition. Les serveurs grâce auxquels tournait Utopia se trouvaient en Allemagne, à Bochum et Düsseldorf (est), et ont été saisis. La police a aussi récupéré 900 bitcoins, soit environ 440 000 euros.

En attendant d’éventuelles suites, les propos d’un modérateur des forums du site, qui sont toujours accessibles, montrent que le travail de la police est loin d’être terminé : « montrez-leur que nous, vous, sommes une hydre – coupez une tête et 10 nouvelles apparaissent ».

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Les cyberdouaniers ont arrêté un dealer grâce au bitcoin, paru le 16/1/2014

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Cécile Bolesse, avec AFP