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La pilule Microsoft dure à avaler au Cigref

Le Club informatique des grandes entreprises françaises donne sa position ” officielle ” sur le modèle de tarification de l’éditeur.

Cest officiel, le Cigref n’apprécie pas la nouvelle politique de tarification de Microsoft. Dans un communiqué du 6 mai 2002, le Club informatique des grandes entreprises françaises estime laconiquement que “plusieurs points durs demeurent”, sans rien annoncer que l’on ne savait déjà.Ainsi, le Cigref revient sur la visite de quelques uns de ses membres à Redmond. Point critique : Microsoft ne comprend pas les grandes entreprises. “Un long chemin reste à parcourir”, estime le Cigref, qui rappelle que le taux de 29 % de la Software Assurance (SA) est en dehors des normes du marché (entre 12 et 19 %). Les discussions porteront désormais sur la mise en place d’une politique tarifaire “complémentaire et non substitutive de l’ancienne”, sur une “confirmation du délai des supports des produits clients (5 ans) et serveurs (7 ans)”, et sur une baisse du coût de la SA.

Le poids de 100 multinationales

Plus ambitieux, le Cigref répète à l’envi sa proposition de faire valider la qualité et la sécurité des produits Microsoft par des auditeurs indépendants. Le principe existe déjà dans l’automobile ou la pharmacie et l’idée serait de l’étendre aux éditeurs de logiciels. Rien n’est dit en revanche sur les modalités de mise en ?”uvre d’une telle évaluation qualité. Le Cigref essaie donc de s’imposer en rappelant qu’il “fédère l’avis de plus de cent multinationales de tous les secteurs (…), 120 000 professionnels de l’informatique et des télécoms et plus de quatre millions d’utilisateurs finaux”. Cela suffira-t-il pour que Microsoft passe d’un modèle de suites logicielles et de patchs à un autre basé sur l’industrialisation et la standardisation de composants logiciels validés ? Rien n’est moins sûr.

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Philippe Billard