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La petite entreprise des grands éditeurs

Toute l’industrie informatique le dit : la PME a les mêmes besoins qu’un grand compte, sans en avoir les moyens. Une telle unanimité inquiète toujours un peu.

‘ La petite entreprise a tout d’une grande ‘, entonnent en ch?”ur les éditeurs depuis quelques semaines. C’est la même rengaine chez IBM, Oracle ou BEA. Que l’on vende du portail, du
progiciel ou du serveur d’applications, l’argument sert de la même manière. Le Gartner y va aussi de son analyse. Tous les acteurs abondent dans le même sens.Les éditeurs s’inspirent de la réthorique du cabinet d’analystes, à moins que cela ne soit l’inverse. Peu importe d’ailleurs, une nouvelle évidence s’impose à l’industrie informatique : la PME affiche les mêmes besoins qu’un grand
compte, sans disposer de moyens humains et financiers équivalents.Une telle unanimité inquiète toujours un peu. Elle rappelle les égarements collectifs qui ont accompagné l’arrivée des progiciels de gestion intégrés, puis celle de l’e-business et enfin des solutions de gestion de la relation client.
Le propos actuel est censé reflèter la prise de conscience des éditeurs sur les réelles attentes des PME. Promis, ils ne rééditeront pas leurs erreurs passées.Lors de l’annonce des premières suites e-business pour PME, un consultant d’une grande SSII française avait osé lancer, dans les colonnes de 01 Informatique : ‘ ils n’ont rien compris
aux PME ‘
. Depuis les éditeurs ont peaufiné leur discours.On les accuse de ne rien connaître des petites entreprises ? Ils mettent en avant la relation de proximité qu’entretiennent leurs réseaux de partenaires. Les esprits chagrins noteront que ces derniers ne sont qu’en voie de
constitution.On leur reproche également de dégrader leurs outils pour les rendre plus simples ? Toute référence à des versions light est désormais gommée, voire énergiquement réfutée. Et tant pis si le serveur
d’applications d’IBM, dans sa version PME, perd l’un de ses composants technologiques essentiels ou si le champ fonctionnel du progiciel d’Oracle est sérieusement amputé. Des programmes de mise à jour sont prévus.Le plus important n’est pas là. Il est dans ce que les PME aient l’impression, aujourd’hui, de faire une bonne affaire. Pour demain, les services marketing des éditeurs sont en train de plancher.

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Olivier Roberget