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La numérisation des fossiles

Pour fabriquer leurs modèles, les paléontologues doivent connaître les caractéristiques des fossiles. L’utilisation de puissants scanners est le préalable au traitement des données par l’ordinateur.

Les chercheurs utilisent le plus souvent des scanners à tomodensitométrie qui, grâce à l’émission de rayons X, déterminent la forme et la densité des os. Ces scanners interprètent ensuite ces données, à l’aide d’algorithmes, pour restituer en images les structures externes et internes des fossiles. Les images ainsi obtenues peuvent être transférées sur un simple PC, équipé d’une carte graphique standard. Il s’agit alors de les traiter à l’aide d’un logiciel de modélisation. Par exemple, Nuages, développé par l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique). Ce programme examine chaque pixel et le compare à son voisin, afin de mieux recréer les formes et les courbes qui se traduisent par des teintes différentes sur l’image. Le résultat est un modèle en 3D. A l’intérieur des cavités comme le crâne, les paléontologues imaginent ensuite comment venaient s’intégrer les parties molles qui ont disparu. Une autre technique, empruntée à l’industrie automobile, peut également être utilisée : la méthode des éléments finis. Celle-ci consiste à assigner certaines propriétés (élasticité, tonicité, rigidité, etc.) à chaque élément qui compose le modèle en 3D. Puis, on lui applique une pression croissante pour déterminer son point de déformation. Mais de telles simulations requièrent des supercalculateurs équipés de plusieurs gigaoctets de mémoire.

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Isabelle Boucq