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La NSA a traqué les habitudes pornos en ligne d’islamistes radicaux

Pour la NSA, tout est bon pour détruire l’influence de ceux qui pourraient menacer la sécurité des Etats-Unis. Elle a recensé les visites de sites pornos par des islamistes.

Les révélations sur les pratiques de la NSA via les documents rendus publics par Edward Snowden se suivent mais ne se ressemblent pas… Cette fois-ci, nous apprennons, le 28 novembre 2013 par l’intermédiaire du Huffington Post, que l’agence de sécurité américaine avait enregistré les visites de plusieurs islamistes sur des sites pornographiques pour ensuite les discréditer.

C’est dans un document daté d’octobre 2012, que la NSA explique que la surveillance électronique peut être utilisée pour détruire la réputation de telles personnes. Montrer qu’ils consultent des sites pornos et qu’ils utilisent un « langage explicitement sexuel dans des conversations avec de très jeunes filles » peut servir à saper leur influence.

Le directeur de la NSA, désigné dans le document sous l’acronyme « DIRNSA », serait à l’origine de ce document destinée à l’agence ainsi qu’à de nombreux officiels, dont les départements de la Justice, du Commerce ou encore la Drug Enforcement Administration.

Des radicaux mais pas des terroristes

Ces révélations inquiètent particulièrement les défenseurs de libertés comme l’American Civil Liberties Union précise le Huffington Post. « L’agence se défend d’abuser des données personnelles récoltées mais les documents révélés par Snowden prouvent le contraire ». A l’inverse, le directeur des relations publiques de la NSA, contacté par le site américain, ne voit rien d’anormal à ces méthodes : « cela ne devrait surprendre personne, le gouvernement américain utilise tous les outils légaux à sa disposition pour saper les efforts de cibles terroristes confirmées, qui cherchent à nuire à la nation et radicaliser les autres en les incitant à la violence ».

Les six individus surveillés par la NSA ne sont toutefois pas décrits dans le document comme liés à des complots, note le Huffington Post. Tous vivent hors des Etats-Unis, précise-t-il simplement, bien que l’un d’entre eux soit décrit comme pouvant avoir la nationalité américaine ou le statut de résident permanent. Ce dernier point n’est pas un détail, car les citoyens américains sont censés bénéficier d’une plus grande protection vis-à-vis des écoutes de la NSA.

Source : The Huffington Post

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Cécile Bolesse