Passer au contenu

La NSA a mis sur écoute 35 chefs d’Etat

Il n’y a pas que les conversations téléphoniques d’Angela Merkel qui ont été écoutées par l’oreille indiscrète de la NSA. D’après le Guardian, 34 autres chefs d’Etat ont subi le même sort.

Le scandale Prism n’en finit plus de faire des vagues. C’est à nouveau dans le Guardian que l’on a appris le 24 octobre 2013 qu’un responsable de l’administration américaine avait transmis les numéros de téléphone de 35 dirigeants de la planète à l’Agence américaine de sécurité nationale (NSA) qui les avait placés sur écoute. Le quotidien britannique s’appuie à nouveau sur des documents transférés par Edward Snowden.

Cette nouvelle révélation intervient au moment où l’Allemagne se montre scandalisée par les révélations sur une possible surveillance du portable de la chancelière Angela Merkel par les Etats-Unis. En réaction à l’indignation de Berlin, Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, a refusé de dire si Washington avait effectivement espionné dans le passé les communications d’Angela Merkel.

Selon les nouveaux documents révélés jeudi par le quotidien britannique, la NSA « a surveillé les conversations téléphoniques de 35 dirigeants de la planète après qu’un responsable de l’administration américaine lui a transmis les numéros de téléphone », écrit le Guardian.

Une surveillance qui a donné peu de résultats

Dans ce document interne daté du 27 octobre 2006, la NSA « encourage les hauts responsables des branches de l’exécutif qu’elle compte parmi ses “clients” comme la Maison Blanche, le département d’Etat et le Pentagone, a partager leurs carnets d’adresse avec l’agence ». A lui seul, un haut responsable, dont ni l’identité ni la fonction ne sont révélées, a transmis « 200 numéros, dont 35 de dirigeants de la planète », sans que l’on sache desquels il s’agit, se félicitent les responsables de la NSA dans le document. Ils expliquent toutefois que la surveillance de ces numéros de téléphone n’a donné que peu de résultats.

Le Guardian dit avoir interpellé l’administration Obama sur ce nouveau document, mais elle n’a pas souhaité s’exprimer. Lors de son point de presse quotidien, organisé avant l’article du Guardian, Jay Carney a indiqué passer « en revue la façon dont nous rassemblons des données du renseignement afin de faire en sorte de parvenir à un équilibre entre les préoccupations de sécurité de nos ressortissants et alliés, et les inquiétudes de tout le monde sur la protection de la vie privée ».

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cécile Bolesse