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La NASA tente de sécuriser l’usage des drones commerciaux

L’agence gouvernementale plancherait sur un programme capable de contrôler et surveiller le trafic des UAV à basse altitude aux Etats-Unis. Les premières applications sont attendues l’année prochaine dans le domaine de l’agriculture.

Contrairement à la France, les Etats-Unis n’autorisent toujours pas l’usage des drones commerciaux. Pas assez sûrs pour la FAA, l’agence fédérale de l’aviation civile américaine. Ce qui a le don d’exaspérer les industriels du secteur mais aussi les géants de la high-tech comme Google ou Amazon qui trépignent d’impatience à l’idée de pouvoir offrir des services de livraison par drone. Alors, pour tenter de faire avancer les choses, la NASA a chargé une équipe de chercheurs de mettre au point un système de contrôle de drones volant entre 122 et 152 mètres au-dessus du sol.

Et c’est Parimal H. Kopardekar qui pilote le projet. Pour ce dernier il est facile de réussir à faire fonctionner un seul drone sans danger. Les difficultés surviennent lorsqu’ils sont plusieurs.
« Quand vous en avez un certain nombre en opération dans le même espace aérien, il n’y a aucune infrastructure pour gérer ça »
, a-t-il souligné au New-York Times.

Pour pallier à cela et gérer des flottes entières d’UVA simultanément, la NASA n’envisage pas de reproduire les tours de contrôle utilisées pour le trafic aérien mais de développer un système de contrôle entièrement automatisé. L’une des principales difficultés réside dans le fait de pouvoir s’adapter à la météo, une rafale de vent pouvant très vite dévier la trajectoire d’un mini-drone.

Kopardekar envisage une première application l’année prochaine dans le domaine de l’agriculture de précision. Grâce aux clichés pris par les drones, il devient en effet possible d’irriguer et d’utiliser engrais et pesticides de façon hyper ciblée. En France où la legislation encadrant les drones est plus permissive, cette méthode est déjà expérimentée depuis plusieurs mois par des agriculteurs.

Et Kopardekar espère que la livraison par drone sera possible d’ici quatre ans dans des zones peu peuplées comme l’Australie rurale où Google a fait des tests ce mois d’août. Mais la viabilité commerciale des drones de livraison dépendra de deux facteurs : la densité de population dans les zones survolées et le nombre de gens prêts à payer pour ce service. Certaines zones ne pourront cependant pas être survolées.

Une proposition de loi pour UAV de moins de 25 kilos devrait être dévoilée avant la fin de l’année.

Source : The New-York Times

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Amélie Charnay