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La musique MP3 et sans DRM fait sa pub avec un logo

L’initiative vient d’outre-Manche. Soutenue par les sites de téléchargement du marché britannique, excepté iTunes, elle insiste sur l’interopérabilité des fichiers de musique diffusés au format MP3.

HMV, Woolworths, 7digital, Digitalstores, Tescodigital, Tunetribe ou encore Play.com. Tous ont répondu à l’appel pour créer, à destination du marché britannique de la musique en ligne, un logo assurant la promotion d’un type de fichier,
symbole de l’interopérabilité, le MP3. Ce format présente un double avantage : il peut être lu sur la quasi-totalité des supports existants et, puisqu’il est diffusé sans DRM (des mesures techniques de protection des ?”uvres), il permet
la copie d’un morceau de musique en toute liberté.Au Royaume-Uni, la plupart des grands sites de téléchargement de musique ont dit oui à cette campagne de promotion, à l’exception notable d’iTunes, la plate-forme de téléchargement d’Apple, toujours numéro un du secteur. A sa
décharge, il est vrai qu’Apple a toujours mis en avant, non pas le MP3, mais un autre format de fichiers, l’AAC. Et si Apple vend également de la musique sans DRM, l’AAC ne bénéficie pas de la même universalité de lecture que le MP3.Les sites participants à l’initiative ne commercialisent pas l’intégralité de leurs catalogues en MP3, mais s’engagent à signaler à l’aide de ce nouveau logo, touts les titres vendus sous ce format. Le logo imaginé par l’Entertainment
Retailers Association insiste sur la compatibilité des fichiers MP3 qui peuvent être lus sur tous les types d’ordinateurs fonctionnant avec Mac OS, Windows ou Linux, ainsi que sur la très grande majorité des baladeurs numériques (iPod compris).
‘ L’avantage du MP3, c’est qu’une fois acheté vous n’avez pas besoin d’être un génie de l’ordinateur pour écouter votre musique ‘, constate Ben Drury, du site 7digital, cité par la BBC.

De la musique gratuite et sans DRM

Le projet est soutenu par la BPI (British Phonographic Industry), équivalent au Royaume-Uni du Snep. En France, le Syndicat national des éditeurs phonographiques fait preuve de plus de prudence. ‘ La question de
l’interopérabilité et des DRM est ouverte ‘,
reconnaît le directeur juridique et nouvelles technologies, David El-Sayegh. Cependant une initiative similaire à celle du marché britannique n’est pas à l’ordre du jour.L’an passé, à l’occasion de la signature des accords dits de l’Elysée, issus de la mission conduite par Denis Olivennes, les professionnels du secteur ont toutefois prix un engagement de taille. Un an après l’entrée en application de la

loi Hadopi (en cours d’examen au Parlement), ils demanderont le retrait effectif de tous les DRM allant à
l’encontre de la notion d’interopérabilité, et ce dans le cadre de la vente à l’acte. Ce délai a même été ramené à six mois après l’examen du projet de loi par les sénateurs et avant sa lecture à l’Assemblée nationale, au début de 2009.Aujourd’hui, la vente de musique sans DRM est une réalité sur le marché français, avec des disparités tarifaires parfois importantes. Et des sites comme Airtist.com proposent même un modèle de
téléchargement gratuit définitif et sans DRM, avec une seule obligation, regarder une courte séquence de
publicité avant le début du téléchargement.Le site qui permet aux artistes indépendants de choisir le prix de vente de leurs morceaux, a déjà signé avec EMI, et serait en négociation très avancée avec une autre major. ‘ En l’état actuel des choses, il ne
faut rien exclure, et toutes les expérimentations doivent être menées ‘,
explique David El-Sayegh.

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Philippe Crouzillacq