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La musique libre fait son premier festival à Montpellier

Du 21 au 28 octobre, la première édition de ‘ Diffuz ‘ visera à promouvoir la notion de musique libre, avec téléchargements, webradios et concerts à l’appui. Le tout 100 % gratuit.

La musique libre, c’est-à-dire non soumise aux droits d’auteur classiques, a ses artistes, ses plates-formes Internet (Jamendo, Dogmazic), ses théoriciens, son droit
(les ‘ creative commons ‘), ses promoteurs et ses détracteurs aussi (la Sacem). Elle a désormais son propre festival, baptisé Diffuz, qui se tiendra à
Montpellier du 21 au 28 octobre.L’idée peut sembler audacieuse mais, selon son coordinateur, Damien Issaad, elle ‘ part du constat que le développement sur Internet de la musique est assez avancé, que le concept de musique libre est bien
assimilé et qu’il est donc temps de sortir du Net pour présenter ça aux gens. ‘
Le but est clair : sortir du concept, lever le nez de son écran d’ordinateur et voir concrètement ce qu’il y a derrière la notion de musique
libre. Et, en priorité, les artistes eux-mêmes. Une cinquantaine de groupes seront présents au festival, avec des concerts tous les jours.Quelques initiatives techniques viennent appuyer la démarche. D’abord, l’installation un peu partout, notamment dans les bars, de bornes de téléchargement de musique libre par le label associatif montpellierain Antiblues. Appelées
‘ Antibox ‘, ces bornes sont des ordinateurs avec un minimum de fonctionnalités. Un navigateur Internet pour parcourir les morceaux et artistes disponibles, une prise jack pour écouter directement au casque et un port USB
pour télécharger. Le public pourra en effet ?” il y est même encouragé ?” venir avec sa clé USB pour repartir avec des morceaux.

Totale gratuité

Cela dit, il a fallu faire une entorse aux ‘ Creative Commons’ à la française. Celles-ci comportent la clause dite ‘ NC ‘, ‘ non
commercial ‘, stipulant que cette musique ne doit pas faire l’objet d’une activité lucrative. Or, le fait d’en proposer dans un bar profite commercialement à ce dernier. ‘ On a une cinquantaine de groupes, qui
viennent de la plate-forme Dogmazic, qui ont accepté de lever la clause NC ‘,
note Damien Issaal.Les concerts aussi seront disponibles, en direct et en ligne, en connectant son PC portable à des bornes Wi-Fi installées par l’association Montpellier Wireless. ‘ Elles permettront d’envoyer le flux du concert
sur un serveur de
streaming pour permettre aux gens, localement, de récupérer des morceaux ‘, détaille le secrétaire de l’association, Pascal Rullier.Montpellier Wireless déploie un réseau sans fil Wi-Fi communautaire. Ainsi, tous ceux qui ne seront pas sur place pourront écouter les concerts, en s’inscrivant gratuitement au service. Tout comme les membres d’autres réseaux
communautaires interconnectés à celui de Montpellier : Caen, Rouen, Nantes. Des webradios comme Divergence FM, DBC, NMNS (pour ‘ Ni major, ni sacem ‘, sic !) comptent elles aussi diffuser
les concerts, avec possibilité pour les internautes de les enregistrer.A chaque fois ?” qu’il s’agisse des bornes, des concerts, des radios ?”, écoute et téléchargement seront gratuits. ‘ Notre but n’est absolument pas de mettre l’accent sur la gratuité mais de
faire la démonstration, par l’exemple, du vecteur culturel que le libre est devenu ‘,
précise Damien Issaal,

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Arnaud Devillard