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La mise en place de l’euro déjà en retard

La problématique euro est un sujet de plus en plus chaud. Aujourd’hui, après le passage des applications informatiques à l’an 2000 qui s’est ” trop bien…

La problématique euro est un sujet de plus en plus chaud. Aujourd’hui, après le passage des applications informatiques à l’an 2000 qui s’est ” trop bien passé ” , la problématique euro n’est pas prise au sérieux, repoussée à plus tard, voire sous-estimée.
Pourtant, le passage à la monnaie unique est autrement plus complexe à gérer que la migration an 2000. Les entreprises ayant d’ores et déjà mesuré l’impact du passage à la monnaie unique – notamment sur les règles de gestion, la décimalisation, l’externalisation des données et la réversibilité des applications – minimisent les risques de dysfonctionnement le jour J et prennent un avantage concurrentiel sur leur marché.
Malgré l’approche du 31 décembre 2001 et son importance stratégique, la mise en place de l’euro accuse un certain retard au sein des entreprises françaises. Quelles en sont les causes ?
Tout d’abord, les services informatiques ont décidé de gérer les problèmes les uns après les autres. En premier lieu faire passer l’an 2000 aux applicatifs, puis voir ce qu’il faut faire pour l’euro. Ensuite, les évolutions fonctionnelles de beaucoup d’applicatifs ont été stoppées pendant le passage à l’an 2000 ; certaines, indispensables, n’ont été réalisées qu’au premier semestre 2000. Enfin, l’intégration d’applications de sociétés qui ont fusionné – notamment dans le monde des assurances – a contribué au délai tardif de mise en ?”uvre. Ne négligeons pas non plus le retard pris par les éditeurs et les intégrateurs quant à la proposition de solutions outillées pour ce passage.
Ainsi les services informatiques commencent-ils seulement à se préoccuper de la problématique euro. Et ils n’en sont aujourd’hui, bien souvent, qu’aux études d’impact fonctionnel.
Cela prévoit un deuxième semestre très chargé auquel s’ajoute la pénurie d’informaticiens qui se fait déjà terriblement ressentir. C’est d’ailleurs pour cette raison que les SSII ont, pour beaucoup, déjà relancé des sessions de formation de jeunes informaticiens.
Le retard sur l’euro est bien réel, la problématique plus complexe que celle de l’an 2000, et le temps imparti pour modifier les applicatifs relativement court. Pour faire face à la demande croissante de prestations de services informatiques, les sociétés devront être réactives, avoir une parfaite maîtrise de la conduite de projets, bien connaître le sujet, et proposer des solutions à la fois techniques et fonctionnelles adaptées

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Benoît Scherer, directeur commercial d'API Group