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La mémoire ECC remise en question

L’utilité de ce type de mémoire ne se justifie plus systématiquement.

Du logiciel au matériel, un serveur est une source continue de plantages potentiels. En les équipant de mémoires à correction d’erreur (ECC ?” Error Correction Code), les entreprises ont pris l’habitude de ne plus se soucier des problèmes causés par les mémoires. Et en ont tellement pris l’habitude qu’elles ne se posent plus de questions sur la pertinence de cette technologie.

Un impératif marketing

La DRAM (Dynamic Random Access Memory) ECC a été conçue pour diminuer le taux de SBE (Single Bit Error). Un problème causé avant tout par des défauts du silicium ou par une arrivée massive de rayons cosmiques. Et qui a été en partie résolu. “Le taux d’apparition de SBE a considérablement chuté ses dernières années”, explique Bert McComas, analyste chez InQuest. Un argument utilisé par Transmeta. Les processeurs de la start up californienne, qui équipent certains serveurs lame, ne sont en effet pas compatibles avec les mémoires ECC, du moins pas avant la sortie, en fin d’année, des nouveaux processeurs TM 6000. Et encore, Transmeta affirme n’avoir ajouté cette fonctionnalité que pour contrer le marketing d’Intel, pas pour des raisons technologiques. Un impératif selon Bert McComas : “Un constructeur mettant au point une plate-forme a tout intérêt à la rendre compatible ECC, puisqu’il s’agit d’une demande des utilisateurs. Même si, pour des serveurs dotés de 1 à 5 Go de mémoire, il est possible de survivre sans.”Ici, pas question de prix : une barrette de DRAM ECC n’est guère plus chère qu’une barrette sans ECC. Mais faire de la compatibilité ECC d’un serveur un critère déterminant n’est plus toujours pertinent. Les constructeurs l’ont bien compris qui, à l’instar d’IBM avec sa technologie Chipkill ou Compaq avec son programme Online Spare Memories, se préoccupent plus du contrôle des barrettes que des unités de mémoire.

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Ludovic Nachury