La lutte contre le développement des " paradis informatiques " s'organise
Durée de conservation des données, cryptologie : les libertés individuelles sont remises en cause par le besoin de sécurité collective.
Depuis les attentats en Amérique, la lutte contre l'utilisation criminelle des réseaux informatiques s'organise. Aux Etats-Unis, Marc Rotenberg, directeur de l'association Electronic Privacy Information Center, a lancé une vigoureuse mise en garde. A ses yeux, le Congrès attribue trop de pouvoir au FBI et à son système de surveillance des communications électroniques, baptisé Carnivore. L'émotion fait reculer les libertés individuelles au profit de la sécurité collective.La convention du Conseil de l'Europe est soumise aux mêmes pressions. Le G8 et le Conseil des ministres européens des Quinze planchent aussi sur la question. Gilles Leclair, directeur adjoint d'Europol, chargé de la lutte contre le cybercrime, estime qu'il est urgent d'" empêcher le développement de paradis informatiques " qui se jouent des législations nationales, à l'instar des paradis fiscaux. " L'extraterritorialité des réseaux criminels et les technologies numériques malmènent nos concepts juridiques. Il faut donner les moyens aux polices et aux juges de ne pas être désarmés. "
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