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La Lloyds-TSB rationalise ses achats hors production

La banque britannique optimise d’abord son approvisionnement interne avant d’ouvrir sa place de marché. Cette année, elle est en déploiement du progiciel d’achat Buyer auprès de quarante mille acheteurs.

Dès maintenant, la Lloyds-TSB étend l’achat de biens hors production sur l’internet à l’échelle nationale. Le déploiement cible les deux mille agences de son réseau bancaire. “Plus de quarante mille utilisateurs seront connectés à notre application d’e-procurement à la fin de cette année”, promet David Oldfield, directeur supply management de la banque. La Lloyds récolte les fruits de la mise en ?”uvre du progiciel d’achat Buyer, d’Ariba. Un choix qui s’est fondé sur ses capacités d’intégration et de montée en charge. Démarrée en février de l’année dernière, la mise en place s’est déroulée avec une précision quasi militaire. Elle a été pilotée par une équipe restreinte, constituée d’effectifs internes à la banque et de consultants de Cap Gemini Ernst & Young.

Des acheteurs motivés sont réclamés

A partir de juin 2000, le nombre d’utilisateurs n’a cessé de grimper pour atteindre huit mille en fin d’année. “Nous ciblons en priorité les acheteurs ayant des personnalités accrocheuses afin d’entraîner les plus réticents à franchir le pas”, renchérit David Oldfield, qui recherche des acheteurs motivés, exigeant les prix les plus bas. Pour cette première phase, huit différentes catégories d’achats hors production étaient disponibles : des fournitures de bureau aux équipements informatiques. Toutefois, la consultation des catalogues a été suspendue en attendant la disponibilité, au printemps dernier, de Buyer 7. 0. Cette nouvelle version marquait l’abandon d’un client Java en faveur d’une interface HTML.Parallèlement, la banque a opéré une consolidation parmi ses fournisseurs. “Nous souhaitons les associer à un réel partenariat à valeur ajoutée”, admet David Oldfield. En interne, l’intégration entre Buyer et son progiciel R/3 de SAP reste encore légère. “Buyer est en mesure d’extraire des informations, mais l’inverse n’est pas encore possible.” La mise en ?”uvre prochaine d’une application de présentation de factures imposera une intégration plus poussée. Les fournisseurs référencés sur Buyer se verront aussi réserver une place de choix sur la future place de marché de la Lloyds-TSB. Qui sera fondée sur OracleXchange.Une dizaine de personnes participent désormais au projet. “Ainsi, nous sommes autonomes en ce qui concerne l’expertise acquise en interne. C’est important”, se félicite David Oldfield. La création et la mise à jour des droits d’accès de l’acheteur, ainsi que la complexité des achats de produits informatiques nécessitent une véritable démarche pédagogique. Car l’e-procurement ne modifie pas forcément les comportements d’achat.Outre la rentabilisation de son investissement initial, la Lloyds-TSB affirme mieux ma”triser ses dépenses internes. En tout, sur le milliard de livres sterling dépensées en biens de fonctionnement chaque année, internet devrait, d’ici à trois ans, en réaliser 15 %. Et, dès cette année, une vingtaine de catégories de produits viendront enrichir les catalogues déjà accessibles via Buyer.

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Samuel Cadogan