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La Global Trust Authority reste une coquille vide

Lancée en grande pompe à l’automne 1999, la Global Trust Authority (GTA) reste aujourd’hui sans réalité. Ses statuts de coopérative de droit belge n’ont même pas…

Lancée en grande pompe à l’automne 1999, la Global Trust Authority (GTA) reste aujourd’hui sans réalité. Ses statuts de coopérative de droit belge n’ont même pas encore été enregistrés. Pourtant, sur le papier, cette autorité de certification mondiale, qui arbore comme première vocation la sécurisation du commerce interentreprises, réunit en son sein pas moins de huit cents banques et associations bancaires. A l’origine, ses principaux instigateurs étaient le Groupement des cartes bancaires, Interpay et la Natwest Bank. Or, cette dernière s’est depuis retirée du projet suite à son rachat par la Royal Bank of Scotland. Et, côté technique, la GTA n’a pas encore arrêté son choix d’une plate-forme d’infrastructures à clés publiques – l’une de ses premières missions étant la gestion de la ” root key ” de la hiérarchie de certification. De plus, le partenariat esquissé à l’époque avec Swift, qui opère son propre réseau mondial de compensation interbancaire, vient de tomber à l’eau. Par ailleurs, la Société Générale et la BNP Paribas, partisans de la GTA, sont devenues membres et actionnaires de l’autorité de certification Identrus, basée juridiquement aux Etats-Unis. Et ce en dépit du fait qu’elles n’avaient pas vu d’un bon ?”il sa création fin 1998. Car, contrairement à GTA, Identrus est une entité à but lucratif. Ce qui leur faisait craindre une usurpation de leur marque par cette entité commerciale. Par contraste, les hiérarchies subordonnées à la GTA, baptisées MTA (Master Trust Authority) et STA (Scheme Trust Authority), financeraient elles-mêmes la GTA et seraient réalisées par les banques en leur propre nom. Des intentions au demeurant louables, mais aujourd’hui mort-nées.

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Samuel Cadogan