La créativité est une richesse qui s’administre comme toutes les autres ressources de l’entreprise.
La créativité des collaborateurs ne se décrète pas. Outre la flamme, il faut instaurer le climat adéquat “, dit Françoise Pezzulo, la directrice des ressources humaine de Wavecom. La recherche et développement de cette société de services représente 63 % de ses ressources. “Ce qui était facile à dix personnes s’est compliqué au fil du temps. Nous avons dû faire face à la nécessité d’être compétitifs tout en restant innovants.”Fondée en 1993 par trois ingénieurs, Wavecom regroupe aujourd’hui trois cents personnes. Les premières victimes de la problématique que pose la gestion de la créativité sont les entreprises ayant tout misé au départ sur un concept issu de leur recherche et développement. Seule issue : prendre en compte la gestion de la créativité, ressource essentielle, qui leur a permis de naître et de perdurer.“Il doit y avoir un état d’esprit dans l’entreprise “, confirme Pierre Paradinas, directeur du constructeur Gemplus Labs. Ici, la gestion de l’innovation a conduit à une nouvelle organisation. “Notre directeur de la technologie a en charge la définition des produits de demain. Il joue un rôle d’interface entre la direction et les ingénieurs. Les partenariats extérieurs sont un autre vecteur fort d’innovation. La mutualisation des moyens et des cultures peut donner naissance à de nouvelles technologies ou à de nouveaux standards.”Il existe pourtant encore l’école de la bo”te à idées. Et si tel expert prétend que cela revient à ” tuer les idées “, force est cependant de constater que nombre d’entreprises l’ont choisie. Elle a l’avantage d’être simple, mais elle tend à renier la créativité comme une ressource à part entière, qu’il convient de gérer.
