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La gestion de la qualité de service n’en est qu’à ses balbutiements

Débarrassées du problème de l’an 2000, les entreprises ont consacré l’année à réfléchir sur l’amélioration de leurs infrastructures. Les éditeurs se disent prêts.

Nécessaire pour l’intégration de la voix et des données, réclamée par les nouvelles applications de commerce électronique, la question de la qualité de service semble primer sur toutes les autres considérations en matière d’administration des réseaux et des systèmes. Mais dans l’ensemble, les constructeurs se bornent à en présenter, sur le salon, une vision simplifiée, dominée plus par les problèmes de surveillance des infrastructures que par la mise en ?”uvre effective de règles de qualité de service. Sur ce dernier point, les constructeurs de serveurs dédiés à l’exécution de règles de QoS, comme Allot Technologies ou encore Sitara Networks, sont d’ailleurs assez peu nombreux.

Des plates-formes de supervision plus généralistes

À l’inverse, les nombreux éditeurs de logiciels de surveillance des systèmes, des applications et des ressources réseaux rivaliseront avec les ténors de l’administration de réseaux pour proposer aux entreprises des solutions plus ou moins clés en main. “Cette année 2000 aura été une phase d’éducation des entreprises à la problématique de la qualité de service, estime Christian Del’Agnese, directeur général de Concord Communications France. Je pense que nombre de projets concrets verront le jour dès 2001.”Reste que pour cette édition 2000, les éditeurs s’en tiennent à une vision la plus simple possible de la qualité de service, limitée aux mécanismes d’alerte sur la satisfaction des utilisateurs ou les temps de réponses applicatifs. Des solutions dédiées, comme celles de Perform (stand D57) pour les réseaux ou Sysload (stand E70) pour les systèmes, aux nouvelles versions de plates-formes de supervision généralistes que présenteront HP avec OpenView Express 2. 0 et Aprisma avec Spectrum 6. 0, la plupart poursuivent le même objectif : “Avant de parler de contrat de niveau de service, il faut pouvoir ma”triser son infrastructure et identifier rapidement et simplement ses dysfonctionnements. Les plates-formes de supervision permettent de remonter les problèmes, pour utiliser ensuite les outils spécifiques du constructeur de l’équipement ou de l’éditeur de l’application”, souligne Alain Roche, chef de produit chez HP.Au bout du compte, la concurrence acharnée que les constructeurs d’équipements de réseaux et les éditeurs d’applications se sont livrée sur le terrain des PME amène les uns et les autres à plus de modestie. Les solutions à tout faire laissent la place à des logiciels de surveillance aptes à corréler les informations tirées de l’infrastructure, pour restituer, de la façon la plus simple et centralisée possible, une vision unique du système d’information.

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PAUL PHILIPON-DOLLET