Passer au contenu

La gestion de contenus, enjeu de l’e-learning

Oublié le bon vieux CD-Rom de “slides” pédagogiques. La formation à distance se déploie désormais sur des plateformes matérielles et logicielles complexes. Pour un meilleur suivi des enseignements.

Dans un marché de la formation estimé aujourd’hui à 15 milliards de dollars (17,6 milliards d’euros), selon IDC, l’e-learning ?”la formation via internet?” ne représente encore qu’environ 7 % des dépenses des entreprises. Toutefois, la croissance de ce marché doit s’accélérer sur un rythme de 42 % par an jusqu’en 2004. Cette progression découle d’une rationalisation des méthodes d’administration et de diffusion des cours sur internet.Désormais, les entreprises peuvent mesurer le retour sur investissement de leurs projets d’e-learning. Jusqu’à présent, la principale difficulté rencontrée dans la mise en place de cours de formation sur support électronique (CD-Rom), ou sur les réseaux (intranet ou internet), tenait au manque d’informations sur la façon dont l’élève avait fait usage du cours. “La traçabilité est indispensable car l’entreprise ou l’organisme de formation peut s’assurer que l’objet pédagogique est correctement perçu par les personnes formées, et ainsi avoir un retour sur l’appréciation de la session “, affirme Laurent Bordier, directeur technique France de Docent. Cette société américaine, créée en 1997, cotée au Nasdaq depuis septembre 2000, est spécialisée dans les solutions d’e-learning. Elle édite une plateforme de développement, d’administration, de diffusion et de reporting d’e-learning, baptisée Docent Enterprise.

Exploitation des connaissances

L’e-learning n’est pas qu’un support. Le genre s’est spécialisé, en se focalisant par exemple sur des problématiques technologiques. “ La demande du marché est de permettre la réalisation de cursus de formation complexes, ce qui implique une gestion de contenus très divers“, analyse Laurent Bordier.Cette gestion rapproche les solutions déployées pour l’e-learning de celles implantées dans des projets de Knowledge management (gestion des connaissances). Ainsi, une solution d’e-learning doit pouvoir être utilisée pour l’exploitation des connaissances internes de l’entreprise. Le contenu de formation agrégé par Docent Enterprise peut être segmenté en trois sources différentes. La première d’entre elles concerne les éléments ?” ceux que Laurent Bordier qualifie de ” launch and forget “?” dont la traçabilité n’est pas assurée : “Des documents de type Word, Power Point ou encore Acrobat, telles des fiches de documentation internes relevant du métier de l’entreprise, que cette dernière souhaite intégrer au catalogue de contenus de formation.” Ce type de documents comprend un contenu informationnel brut pouvant servir de base de cours, de prérequis. Dans ce cas, il n’est l’entreprise n’a pas besoin d’obtenir une validation de l’utilisation qui en sera faite.Les normes et standards constituent la seconde source de contenus. Spécifiques à un métier, ils servent à la normalisation de la diffusion de documentation. Les deux standards les plus répandus sont l’AICC (Aviation Industry CBT Committee), issu du monde aéronautique puis étendu à d’autres secteurs professionnels, et le SCORM (Sharable Content Object Reference Model), créé l’année dernière pour pallier les limites d’un AICC vieux de quinze ans.La dernière source de contenus, les connecteurs, assure la liaison avec les cours de formation de produits, publiés par les éditeurs à destination des entreprises. La création d’un contenu élaboré, permettant au formateur de réaliser un reporting de la vie du cours entre les mains de l’élève, est assuré par le module Outliner, de Docent Enterprise. “ Il permet de scénariser le contenu pour le publier dans une base de données, d’ajouter des questionnaires. Et de baliser le contenu en amont, dans le processus de création du cours, de façon à ce que l’entreprise en conserve un suivi“, assure Laurent Bordier. Ainsi, la publication du contenu dans une base de données permet la production de statistiques.

Diminution des délais de livraison

Concernant la mise en forme du contenu, en vue d’une publication, n’importe quel logiciel d’édition HTML ou autres (Flash, Power Point, etc.) peut être utilisé. La diffusion des cours de formation est assurée par un serveur, le Content Delivery Server (CDS), assurant sa tâche indépendamment de celui de l’administration, le Learning Management Server (LMS). “Notre approche en termes d’architecture, basée sur deux serveurs distincts, garantit une diminution des délais de livraison du contenu. Nous minimisons les retours au serveur d’administration lorsqu’il s’agit pour l’utilisateur d’obtenir de l’information“, précise Michael Antongiovanni, responsable produits chez Docent USA. Cette caractéristique garantit une publication sur n’importe quel périphérique des cours de formation : ordinateur de bureau, portables, assistants personnels et téléphones mobiles.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Christophe Dupont