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La galaxie Jospin

Des ambassadeurs du “big business” high-tech aux défenseurs des logiciels libres, en passant par les promoteurs de l’internet citoyen…

Made in Bercy

CE SONT SURTOUT DES PROCHES DE STRAUSS-KAHN, issus du réseau de l’ex-ministre de l’Économie. Alex-Serge Vieux, président du cercle Dasar, a introduit DSK auprès des patrons high-tech américains, Bill Gates en tête, et a préparé ses voyages dans la Silicon Valley, à Harvard ou au MIT. Plus impliqué dans la campagne, Stéphane Boujnah, avocat, conseiller numérique de DSK, directeur au Crédit Suisse First Boston Technology Group, est aussi un relais pour le candidat Jospin. À Bercy toujours, mais proche de Laurent Fabius, Bruno Crémel, ex-président du directoire de PPR Interactive, a l’oreille de l’équipe Jospin. Rappelons que candidat du PS s’est rapproché du “big business” à l’occasion de sa venue à l’European Business Group (EBG), sur l’invitation de Pierre Reboul et François-Henri Pinault.

Les institutionnels du web

C’EST UNE DES CARTES MAÎTRESSES DU CANDIDAT JOSPIN, face aux réseaux de Jacques Chirac. Jean-Noël Tronc a été le maître d’?”uvre de ces excellentes relations nouées par le cabinet du Premier ministre avec les institutionnels du web. Bien sûr, beaucoup d’associations ont privilégié la parité. Ainsi l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne), avec un Henri de Maublanc plutôt sympathisant de droite (il a participé au forum thématique du RPR) et un Jean-Pierre Buthion, signataire de 2002citoyensnumeriques.net. Reste que quelques noms clés, habitués des rencontres d’Hourtin et d’Autrans, se sont rangés aux côtés du candidat socialiste : Jean-Paul Smets de l’Afull (Association francophone des utilisateurs de Linux et des logiciels libres), Daniel Kaplan de la Fing (Fondation internet nouvelle génération), Florence Durand de Vecam, Odile Ambry vice-présidente du chapitre français de l’Internet Society ou encore Jean-François Abramatic, l’ancien président du World Wide Web Consortium.

Citoyens numériques

INCARNER L’ÈRE NUMÉRIQUE, c’est l’objectif de la génération Jospin. Dominique Strauss-Kahn en a sonné l’appel le 19 mars au restaurant La Gare, à Paris. Plus de 500 personnes s’y pressaient, dont Rémi Carlioz, DG de Vitaminic France, cheville ouvrière de ce comité de soutien. Concepteurs de l’opération, Cécile Alvergnat et Jean-Bernard Magescas. La première est commissaire à la Cnil. Le second est un électron libre qui a répliqué aux sites anti-Jospin de Xavier Schallebaum avec les Chiracopoly.com et autres Pschitt2002.net. Soucieux de ne pas mélanger les genres, l’état-major de Jospin l’aurait écarté de l’officiel 2002citoyensnumeriques.net. Signataires : le PDG de Cryo Jean-Martial Lefranc, le directeur marketing de Jet Multimedia Pierre Col, l’avocat Etienne Drouart, le directeur conseil de Publicis e-Brand Karim Stambouli, le directeur juridique de Wanadoo Stéphane Markovitch.

Les occasionnels des dîners

LE DERNIER DÎNER EN DATE a eu lieu le 3 avril. Le précédent s’était tenu au mois de mars dans un restaurant des Halles. 80 personnes environ, impliquées de près ou de loin dans le business des nouvelles technologies, ont été invitées à ces rencontres informelles baptisées Net G et organisées par Jean-Noël Tronc. Le réseau est entretenu par une liste de diffusion. On y retrouve bien sûr des signataires qui se sont engagés ouvertement sur 2002citoyensnumeriques.net. D’autres aussi, plus discrets, comme Nicolas Veron, ancien directeur financier de Lycos, Marc Lebret, vice-président des ventes pour l’Europe de Netcentrex, ou encore Arnaud Belleil de Cecurity.com. Arthur Millet, directeur dIrégie, la régie du Monde.fr, Alban Sauvanet, directeur fondateur du magazine Zurban. Et, enfin, Jacques Rosselin, patron de Canal Web.

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Sébastien Fumaroli et Nicolas Arpagian