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La Free Software Foundation « n’aime pas » Facebook

L’organisation de défense du logiciel libre de Richard Stallman propose d’installer sur les blogs et les sites des bannières et boutons qui marquent la défiance envers le numéro un des réseaux sociaux.

Mark Zuckerberg, personnalité de l’année 2010 pour Time Magazine : voilà une récompense qui a fait bondir la Free Software Foundation (FSF), la fondation de défense du Libre fondée par Richard Stallman.

Pour la Fondation, le célèbre magazine a élu le fondateur de Facebook pour avoir créé un système qui connecte les internautes les uns aux autres, à travers le monde. « Malheureusement, les conditions sous lesquelles il prétend avoir réalisé cela a créé un épouvantable précédent pour notre avenir – s’agissant de la maîtrise des logiciels que nous utilisons pour interagir avec les autres, du contrôle de nos données et de notre vie privée », note la FSF, dont le billet a été traduit par Framablog.

« Les dégâts ne sont pas limités aux utilisateurs de Facebook. Parce que tant de sites (…) utilisent le bouton Facebook “J’aime” de traçage des internautes, Zuckerberg est capable de collecter des informations sur des personnes qui ne sont même pas utilisatrices de son site », écrit la FSF, qui renvoie vers cet article. Elle ajoute que Mark Zuckerberg « a créé un réseau qui est avant tout une mine d’or pour la surveillance gouvernementale et les annonceurs publicitaires ».

La Fondation loue à contrario des alternatives « pour fournir des services distribués, contrôlés par l’utilisateur, permettant de faciliter la mise en relation entre les gens » comme Diaspora, GNU social, Status.net, Crabgrass, ou Appleseed. Et invite les internautes à placer sur leur blog ou leur site des boutons « J’aime pas » placés sous licence Creative Commons (en anglais, ou en français), ainsi que des bannières, comme celle ci-dessous :

Not f'd — you won't find me on Facebook

L’organisation de défense du logiciel libre invite à faire pointer ces images vers des billets ou articles, tels que celui de Tom Hodgkinson dans The Guardian (traduit ici). « Notre bouton n’est évidemment pas relié à une quelconque base de données de surveillance ou autre système de traçage », précise la fondation.

A noter qu’il existe un plug-in pour Firefox et pour Chrome, qui permet d’utiliser un bouton « Je n’aime pas » (Dislike), visible uniquement des utilisateurs qui ont installé le module.

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Guillaume Deleurence