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La forte mobilisation des internautes sauve la Quadrature du Net

Quelques jours après avoir lancé un appel au secours devant la situation de l’association, son président, Philippe Aigrain, a annoncé avoir récolté 200 000 euros.

La mobilisation a été rapide et efficace ! La Quadrature du Net, association qui défend les droits et libertés des citoyens sur Internet, a recueilli plus de 200 000 euros de dons en un mois, une campagne annuelle dopée par l’appel à l’aide lancé le 19 décembre 2014 par son fondateur Philippe Aigrain.

« Ce n’est pas de la blague. On va fermer boutique. Pas dans un an, dans deux semaines, s’il n’y a pas au minimum 45 000 euros de dons supplémentaires d’ici au 4 janvier 2015 », avait écrit Philippe Aigrain sur son blog. En quatre jours, cet appel a suscité une forte mobilisation avec 150 000 euros récoltés. Au total 6 000 donateurs ont répondu à l’appel et sauvé l’association créée en 2008.

Dans son dernier billet, le fondateur de la Quadrature du Net a tenu à remercier toutes les personnes qui ont choisi de sauver l’association en évoquant les « 60 heures un peu folles » qui ont suivi la publication de son appel au secours. Il a aussi précisé qu’elle rendra des comptes sur l’usage qui sera fait de l’argent versé. 

« Cette fantastique mobilisation va nous permettre de nous concentrer, pour 2015, sur les combats essentiels de La Quadrature du Net : liberté d’expression, neutralité du Net, données personnelles, surveillance et vie privée, réforme du droit d’auteur, lutte contre les traités internationaux dangereux pour les droits fondamentaux, etc. », a ajouté l’association sur son site.

L’association, qui ne reçoit aucune subvention, a régulièrement recours aux dons pour boucler son budget. Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net, avait expliqué que l’association « se bat depuis des années avec des moyens ridicules face aux lobbies des télécoms ».

« Forcément, on ne gagne pas toutes les batailles et les gens qui donnent peuvent se dire que les lois sont tout de même votées, avait-elle remarqué. Cela peut-être démobilisant mais si on n’était pas là pour secouer le monde de la politique française et européenne, personne ne se rendrait compte de ce qui est voté. »

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Cécile Bolesse, avec AFP