Passer au contenu

La fonction achat de prestations se cherche encore

Face au mot d’ordre général sur la diminution des coûts informatiques, la fonction achat est au premier plan. Une étude dresse un état des lieux.

En entreprise, l’acheteur de prestations informatiques et de conseil marche sur des ?”ufs. Les dépenses en la matière sont devenues stratégiques, mais l’acheteur doit tenir compte de plusieurs paramètres délicats. Il lui faut apprécier les qualités intellectuelles du prestataire et non pas un produit ; il doit attendre la fin de la mission pour savoir s’il a fait le bon choix ; et son achat relève souvent d’un projet d’entreprise. Dans ce contexte, WP-Conseil ?” la branche conseil Web-Profils de la plate-forme de mise en relation acheteurs-fournisseurs ?” vient d’établir un état des lieux des pratiques d’achats de prestations en entreprise(*). L’harmonie est loin d’être la règle.

Des disparités dues à la jeunesse du métier d’acheteur

Premiers constats : dans 27 % des cas, la fonction achat de prestations n’existe pas en tant que telle et, dans 33 % des cas, elle dépend de la direction des systèmes d’information (DSI). D’où des façons de faire variables: “Une DSI va d’abord regarder le CV. Elle sera toujours attirée par la technicité, quelle que soit la mission à réaliser. Une direction des achats va, elle, d’abord étudier la prestation “, explique Jean-Luc Gardie, PDG de Web-Profils. Les politiques d’agrément, les grilles tarifaires, le rôle même du service achat dans la transaction varient également : “Certains servent juste d’intermédiaires. D’autres centralisent tout : facturation, litige, suivi de la mission, etc.”Pour WP-Conseil, ces disparités s’expliquent par la jeunesse du métier d’acheteur de prestations : six ans en moyenne. Les formations supérieures elles-mêmes prennent rarement en compte la spécificité de ces achats. “Pendant longtemps, l’informaticien a acheté lui-même, quand la sous-traitance était conjoncturelle. Maintenant elle est structurelle.” Mais les entreprises n’ont pas encore organisé leurs achats en fonction de cette réalité.(*) Etude auprès d’une quarantaine d’entreprises dont la répartition respecte la ventilation de la consommation en logiciels et services tenue par le Syntec.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard