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La folie télécom

Après la fermeture du salon de Genève, l’agitation brownienne continue dans le monde des télécoms : des accords se font et se défont un peu partout…

Après la fermeture du salon de Genève, l’agitation brownienne continue dans le monde des télécoms : des accords se font et se défont un peu partout sur la planète, à un rythme de plus en plus insensé. C’est maintenant chaque jour que tombe une nouvelle à plusieurs milliards : Deutsche Telekom va investir des milliards de marks en France et en Pologne; Globalstar envoie en l’air quatre satellites à quelques centaines de millions de dollars pièce; Mannesmann veut acheter Orange (opérateur mobiles britannique) pour 27 milliards d’euros; Nortel se paie Clarify, un éditeur de logiciels, pour 2 milliards d’euros; le Norvégien Telenor fusionne avec le Suédois Telia pour former un groupe de 150 milliards de couronnes suédoises (17 milliards d’euros), le gouvernement finlandais continue son désengagement de l’opérateur Sonera pour quelques milliards d’euros de plus, etc. Et, pendant ce temps, que fait France Télécom ? Eh bien, l’opérateur français, après avoir quand même racheté E-plus, le numéro trois allemand, pour 60 milliards de francs, reprend surtout les négociations sur les 35 heures. Et, apparemment, cela l’occupe pas mal ! Or, la bourrasque télécom souffle dans les deux sens : ici on sable le champagne; là on pleure. Et c’est ainsi que le Japonais NTT projette de supprimer 20 000 emplois, parce qu’il n’a pas vu venir certains vents contraires. En ces temps de mondialisation, les 35 heures c’est une chose, la survie en est une autre.

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Par Luc Fayard, directeur de la rédaction