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La feuille d’impôts électronique, le bon filon de l’Américain Intuit

L’éditeur de logiciels de comptabilité enregistre des résultats trimestriels encourageants. Il rêve de conquérir 80 % du marché américain de l’e-fiscalité.

À l’instar d’autres sociétés high-tech, Intuit souffle le chaud et le froid sur ses perspectives. Après avoir lancé une alerte sur ses résultats en mars, l’éditeur de logiciels de comptabilité et d’aide à la décision fiscale de Mountain View vient de publier des bénéfices meilleurs qu’attendus. L’éditeur californien a annoncé que son bénéfice net, hors résultats exceptionnels, a augmenté de 53 % à 118,4 millions de dollars (138,2 millions d’euros) pour son troisième trimestre fiscal achevé le 30 avril. Une performance qui correspond à 55 cents par action, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 53 cents.

Un gain de 7 % en un jour

En revanche, les ventes d’Intuit n’ont pas été à la hauteur des attentes du marché, puisque son chiffre d’affaires s’est inscrit à 425,2 millions de dollars quand le consensus l’anticipait à 435 millions de dollars. Il s’est toutefois apprécié de 29 %, en ligne avec les projections les plus basses du groupe. La direction a par ailleurs indiqué qu’elle visait un chiffre d’affaires annuel de 1,26 milliard de dollars, une hypothèse basse dans la fourchette annoncée en mars, mais dans la fourchette tout de même.Il n’en fallait pas moins pour que le titre coté au Nasdaq grimpe de 7 % à 33,35 dollars en une séance. Après avoir touché son plus bas niveau en vingt mois, le 3 avril dernier, à 22,62 dollars, il s’est ressaisi à la faveur du redressement des valeurs technologiques. Et, plus récemment, grâce aux perspectives présentées par le groupe, qui a cédé certaines activités déficitaires en ligne et s’est concentré sur les services et les logiciels de comptabilité destinés aux PME-PMI. Intuit n’abandonne toutefois pas le marché des particuliers, ni celui d’internet. Son président, Stephen Bennet, estime que le groupe bénéficiera des réformes fiscales que compte engager Bush en 2002. Intuit travaille déjà avec l’Internal Revenue Service, l’administration fiscale américaine, pour préparer de nouvelles feuilles d’impôts en ligne. L’entreprise californienne compte capter 80 % de ce marché à l’horizon 2007.Dans l’immédiat, l’éditeur a besoin de faire des économies car, en incluant des charges exceptionnelles liées à des coûts d’acquisitions, il a perdu 14,3 millions de dollars au cours du trimestre écoulé. Ainsi près de la moitié de ses 5 000 employés subiront 48 heures de chômage technique à l’issue de la fête du 4 juillet. Mais le marché, qui anticipe le redressement des résultats avec six mois d’avance, n’en a cure. Sur vingt analystes couvrant la valeur, huit sont en position ” achat fort “, neuf recommandent d’acheter et trois conseillent de conserver le titre. Pour 2002, Intuit prévoit une croissance de son bénéfice d’exploitation de 25-30 %.

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Georges Schneider