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La fermeture de Partouche.fr illustre les difficultés du poker en ligne

La fermeture définitive du site partouche.fr témoigne de l’essoufflement du poker en ligne. Le produit brut des jeux a baissé de 13 % au 1er trimestre 2013.

Loin d’être un eldorado, le marché français du poker en ligne connaît un sérieux trou d’air. En fermant définitivement son site, comme prévu, ce lundi 17 juin, 2013, le groupe Partouche, exploitant de casinos, clôt sa diversification dans un secteur où il aurait perdu de l’argent.

« Cela fait trois ans qu’on s’échine sur ce modèle. Le constat aujourd’hui, c’est que ce n’est pas rentable », a expliqué Fabrice Paire, président du directoire du groupe, pour justifier l’arrêt de son activité.

Partouche est loin d’être le premier à jeter l’éponge. Le groupe Iliad avait notamment mis fin à son activité fin 2012, en fermant son site chilipoker. Au total, neuf agréments de poker en ligne ont été abrogés par l’autorité des jeux en ligne (Arjel) en 2012.

Quinze opérateurs de poker sont encore agréés

Depuis l’arrêt de Partouche, quinze opérateurs disposent encore d’un agrément officiellement. Mais, les “survivants” doivent affronter un marché en fort recul, en ce début 2013.

« Comme déjà constaté en 2012, la stabilité de l’activité de tournois ne permet pas de compenser la forte diminution de l’activité de cash-game et le produit brut des jeux global du poker subit une baisse de 13% au regard du premier trimestre 2012 » constatait l’Arjel sur les trois premiers mois de 2013. Le nombre moyen de comptes actifs par semaine accuse une baisse de 9 % sur ce même trimestre.

Certains expliquent les difficultés des acteurs du poker en ligne par la fiscalité pesant sur les activités de paris en ligne, ouvertes à la concurrence en juin 2010. D’autres expliquent que l’ouverture en ligne d’un compte est très procédurière, pour des raisons de sécurité.

Appâtés par les perspectives présentées, à l’époque, comme alléchantes, nombre d’acteurs ont aussi dû déchanter en raison d’une concurrence exarcerbée entre plus de 25 sites agréés en 2011. La concentration est aujourd’hui en marche sur un marché en décroissance.

Lire aussi :

– Iliad et le poker en ligne : fin définitive de partie (publié le 25 octobre 2012)

– Les casinos Partouche abandonnent le poker en ligne (publié le 16 mai 2013)

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Frédéric Bergé