Cette coentreprise de 750 millions de yens (plus de 6 millions de dollars) est détenue à 60 % par Softbank Finance, filiale du holding Internet japonais Softbank Corp, le solde appartenant à Lehman.” Nous avons décidé de mettre un terme aux activités d’E-Bond Securities lundi en raison de la faible participation des principaux courtiers au consortium “, a déclaré un porte-parole de Softbank.L’entreprise espérait créer un marché en ligne dédié aux investisseurs institutionnels et aux courtiers. Mais les trois principales maisons de courtage nippones, Nomura Securities, Daiwa SMBC et Nikko Salomon Smith Barney, n’ont pas voulu y participer, suscitant la méfiance de nombreux investisseurs, explique le
Nihon Keizai Shimbun
. Seules une dizaine de sociétés ont finalement rejoint le service.Selon les analystes, cet échec, qui intervient après un lancement retardé de plusieurs mois, reflète la difficulté de la tâche qui consistait à remplacer les maisons de courtage traditionnelles de l’archipel par un système de courtage en ligne, et ce malgré l’usage croissant du Web dans les foyers japonais et dans les entreprises.Les deux partenaires devraient laisser dans cette faillite 930 millions de yens (7,5 millions de dollars) en capital et près de 300 millions de yens en concours financiers, selon le Nihon Keizai Shimbun.L’échec de l’entreprise porte un rude coup à Softbank, qui voyait dans E-Bond une première étape dans la construction dun empire financier en ligne. La holding a récemment fait son entrée dans le cercle très fermé des banques japonaises, en reprenant Nippon Credit Bank (NCB).E-Bond, créé en septembre dernier, visait les obligations les moins échangées, comme celles des municipalités, des entreprises et des banques.
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