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La disponibilité devient réalité sur les clusters Intel

La Gendarmerie nationale et DDB ont choisi d’héberger leur messagerie sur des clusters à base Intel. L’une sous NT, l’autre sous Linux, mais les deux pour la simplicité, l’efficacité et le coût.

La disponibilité des clusters de serveurs Intel commence à convaincre, sous Linux comme sous NT. Sans concurrencer les solutions de haute disponibilité Unix et encore moins la tolérance aux pannes, ils offrent à de petites organisations ou de petits services un bon rapport disponibilité/coût. Les configurations sont simples et reliées à des baies de stockage partagées (la part la plus coûteuse de la solution). Enfin, si un prestataire reste indispensable pour la spécification et l’installation, les entreprises peuvent rapidement redevenir indépendantes.La Gendarmerie nationale a, par exemple, décidé en 1998 de remplacer, par des clusters NT4, ses serveurs dans les quatre-vingt-dix-sept départements. Ses derniers comptaient chacun un serveur de fichiers de bases de données Novell, un serveur de messagerie Unix, de Bull, et un commutateur de paquets CP90. Le cluster a simplifié et modernisé l’ensemble. Il a aussi apporté une disponibilité maximale à la messagerie. L’un des serveurs héberge une base de données judiciaires, sous Oracle 8i, et l’autre Exchange 5.5. En cas de panne de l’un, l’application bascule sur l’autre. “Notre objectif est véritablement de n’avoir aucune interruption de service, insiste le lieutenant colonel Claude Loron, chef de la section conception informatique. Aujourd’hui, sur nos sites pilotes, c’est ce qui se passe.”

Les pannes de disques pénalisaient les usages

Concrètement, chaque gendarme peut interroger la messagerie ?” via son PC portable et le réseau de radiocommunication numérique cellulaire Rubis, de la Gendarmerie nationale. Les demandes de chacun arrivent dans Exchange, et les réponses sont renvoyées, par le même biais, depuis la base Oracle. L’adaptation de cette connexion a été l’opération la plus complexe. Les serveurs intègrent chacun une carte X25 pour se connecter à Rubis. Deux Frame Relay Access Devices (Frad) sont reliés chacun à la carte X25 de chaque serveur. Si cette carte tombe en panne, le Frad bascule sur l’autre. Mais si le Frad tombe en panne, la carte doit basculer sur l’autre serveur. A ce jour, la Gendarmerie nationale a mis en place, physiquement, trente-six clusters. Pour des raisons indépendantes du projet, le déploiement complet ne sera terminé qu’en septembre 2003. A ce moment-là, NT4 ne sera plus soutenu par Microsoft depuis longtemps. Cela ne perturbe pas le lieutenant colonel Claude Loron. “Nous avons eu besoin du support Premier, au début, pour les installations, explique-t-il. Mais les applications nous poserons plus de problèmes que le noyau.”De son côté, le groupe de communication DDB a souhaité, il y a deux ans, regrouper l’informatique encore indépendante de ses dix filiales parisiennes. Il a dû trouver des serveurs capables, petit à petit, d’héberger les fichiers de PAO, la messagerie puis la bureautique de l’ensemble. Avec une contrainte incontournable : savoir gérer les 40 % de postes de travail Apple. Pour cela et pour des raisons de coût, DDB investit dans une configuration Linux. La solution est un cluster de back up constitué de deux monoprocesseurs sous Red Hat et Heartbeat, logiciel libre de clustering. Point essentiel : les deux machines sont connectées, via un switch, à une baie de 7 To dont 1,4 de données effectives. Il s’agit, aujourd’hui, exclusivement des fichiers de PAO. Les pannes récurrentes des disques des anciens serveurs micros, dans chaque filiale, privaient les utilisateurs de leur outil. Pas moins de neuf cents d’entre eux accèdent maintenant à la configuration, dont trois cents de manière intensive.Pour prendre sa décision, il y a deux ans, DDB avait effectué des tests satisfaisants sur des serveurs dédiés Cobalt (aujourd’hui propriété de Sun) sous Linux. La société a simplement dû se tourner vers un matériel plus évolutif. Au démarrage, elle s’est fait accompagner par un prestataire spécialiste d’Unix. “Une erreur, constate Jean-Christophe Lasvergnas, directeur du système d’information de DDB. Linux nécessite des connaissances et une manière de travailler particulière. Nous nous sommes donc tournés vers Alcôve, spécialiste de ce domaine, qui a simplifié la solution.” Désormais en confiance, DDB met en place deux autres clusters Linux reliés à son SAN. Le premier héberge sa messagerie Notes et le second sa bureautique Microsoft.

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Emmanuelle Delsol