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La croissance s’accélère pour les éditeurs de logiciels

Les publications de bilans financiers se multiplient ces derniers jours. Si SAP, Microsoft et Veritas ont profité des trois derniers mois, d’autres, comme Peoplesoft et Siebel vivent des moments plus difficiles.

Avant de partir en vacances, les directeurs financiers bouclent leurs devoirs. Cette fin de mois de juillet est en effet le temps pour les entreprises de divulguer leurs résultats, en particulier pour les éditeurs de progiciels. Un
secteur qui, dans l’ensemble, a retrouvé le chemin d’une forte croissance.D’une année sur l’autre, chiffres d’affaires et bénéfices sont en hausse pour la plupart des acteurs. Les mastodontes ont le mieux vécu la période.
Non seulement Microsoft mais aussi SAP. Le chiffre d’affaires de l’éditeur allemand a progressé de 9 %, passant de 1638 à 1781 millions de dollars, et ses gains de
14 %, à 249 millions de dollars.D’autres aussi ont profité de ce trimestre. Veritas, le spécialiste du stockage, a ainsi vu son chiffre d’affaires bondir de 19 %, à 485 millions de dollars, tandis que ses bénéfices passaient de 46 à 86 millions de
dollars. Chez Computer Associates, les ventes ont progressé de 9 % pour atteindre les 860 millions de dollars. L’éditeur d’outils d’administration a surtout retrouvé plus nettement la voie des bénéfices, avec un gain de 53 millions de
dollars contre 8 millions sur le même trimestre l’an dernier.

Les temps sont durs pour certains

Tout le monde n’a pas bénéficié de cette embellie sur le marché des logiciels. Business Objects a bien vu son chiffre d’affaires passer de 129 à 222 millions de dollars, soit une augmentation de 72 %. Mais les gains, eux,
n’ont pas bougé. Ils sont stables à 11,5 millions de dollars. Du côté de Peoplesoft, l’entreprise a accusé une perte de 70 %, passant de 37 à 11 millions de dollars.
L’acquisition de JD Edwards n’est pas encore totalement digérée, même si le chiffre d’affaires a lui gagné 30 %, à 647 millions de dollars.Certains vivent même des temps vraiment difficiles. Les ex-enfants chéris du monde des progiciels, i2 et Siebel, ont, chose rare, tous les deux subi une diminution de leurs ventes d’un trimestre à l’autre, de 9 % pour le premier,
de 10 % pour le second.Ce qui confirme une analyse récemment publiée par Pierre Audoin Consultants (PAC). Le cabinet a bien constaté une reprise du marché de linformatique, mais côté matériel. En profitent les éditeurs de progiciels systèmes et outils alors
que les spécialistes des progiciels applicatifs, eux, font toujours face à un marché très frileux.

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Ludovic Nachury