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La croissance de France Télécom tirée par l’international

L’opérateur a publié des revenus semestriels en hausse de 18,1%, soit 15,3 milliards d’euros. La progression est principalement due à la téléphonie mobile et aux activités à l’international.

La progression est légèrement supérieure aux prévisions de plusieurs analystes interrogés par Reuters, qui attendaient plutôt une croissance de 17 %. “Cela correspond globalement à ce que j’attendais, c’est-à-dire 15,125 milliards d’euros. A première vue, il n’y a pas de vraies surprises dans ces chiffres, mais il faut voir de plus près la croissance interne”, a ainsi réagi Graham Johnson, analyste chez HSBC.A périmètre et taux de change constants, la croissance du chiffre d’affaires sur les six premiers mois de l’année ressort à 7,7 %, ce qui peut se comparer à une progression annuelle de 7,2 % en 1999. “Pour une large part, la croissance du chiffre d’affaires consolidé correspond au développement des activités à l’international, dont le chiffre d’affaires a plus que doublé par rapport à l’activité du premier semestre 1999 (+128,9%)”, a souligné l’opérateur dans un communiqué.

3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’international

Concrètement, l’international a représenté un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros, soit 20,3 % du total contre 12,8 % fin 1999. Le groupe explique cette évolution par un élargissement du périmètre, avec l’intégration notamment de l’opérateur argentin Telecom Argentina, de l’égyptien ECMS et du jordanien JTC, et par une forte augmentation du nombre d’abonnés dans les sociétés contrôlées de manière exclusive ou conjointe. Au 30 juin 2000, France Télécom comptait ainsi 11,9 millions d’abonnés à l’international, contre 5 millions il y un an. Le nombre d’abonnés total du groupe s’établit à 59,7 millions, soit 3,8 millions de plus qu’au 31 décembre dernier.Avec l’international, l’activité mobile est l’autre moteur de la croissance de France Télécom, avec une hausse de 40,0 % par rapport à il y a un an. Le nombre d’abonnés Itineris en France s’élevait à 11,7 millions au 30 juin, 66,4 % de plus que fin juin 1999, pour une part de marché de 48,1 % contre 48,7 % en décembre 1999. “Parallèlement, le chiffre d’affaires unitaire observe une baisse de 17,7 %, qu’expliquent la poursuite du développement des offres grand public et l’impact de la baisse de 20 % du prix des communications du réseau fixe vers Itineris intervenue à compter du 1er juillet 1999″, a indiqué l’opérateur.Le chiffre d’affaires des services d’information en France a augmenté de 27,5 %, surtout à la faveur de la forte hausse du chiffre d’affaires de Wanadoo, récemment introduit en Bourse et qui, au 30 juin 2000, comptait 1,38 million d’abonnés, contre environ 700 000 il y un an.La téléphonie fixe, qui avec 43,84 milliards de francs (6,6 milliards d’euros) représente encore 43,6 % du chiffre d’affaires de France Télécom (53,5% un an plus tôt), a accusé une baisse de 3,8 % par rapport aux six premiers mois de 1999. “L’effet du développement de l’activité des opérateurs concurrents et limpact des baisses successives du prix des communications intervenues entre les deux périodes (…) sont partiellement compensées par la croissance du trafic téléphonique (+6,3 % par rapport à fin juin 1999)”, ajoute encore France Télécom.

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A.Ru (Reuters)