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La crise des start up profite à quelques poids lourds

Les difficultés financières des uns font le bonheur des autres et les rachats se succèdent.

Les difficultés qui touchent l’industrie informatique ne font pas que des malheureux. Les plus épargnés peuvent, en effet, y trouver l’occasion de renforcer leurs positions, mais aussi de faire quelques affaires. Les décisions des entreprises de différer, voire d’annuler certains investissements informatiques ont plongé de nombreux fournisseurs dans de graves difficultés de trésorerie. Echaudés, les investisseurs sont de plus en plus réticents à mettre la main à la poche pour soutenir ces entreprises en souffrance. Nombre d’entre elles sont alors acculées à la vente, souvent pour un prix modique, pour peu que l’acquéreur règle en cash. “De nombreuses entreprises aujourd’hui à cours de liquidités et dans l’impossibilité de se financer avec la Bourse, peuvent constituer des cibles intéressantes”, remarquait récemment Greg Owens, PDG de Manugistics. L’éditeur de progiciels de gestion de la chaîne logistique a d’ailleurs joint l’action à la parole en rachetant certains actifs de Spaceworks, éditeur d’un outil de gestion des commandes.

Parier sur la croissance externe

Avec près de 1,2 milliard de dollars en banque, Peoplesoft a également pu profiter de sa bonne santé pour mettre en ?”uvre une politique de croissance externe agressive. Coup sur coup, Skills Village (gestion des achats en ligne de services) et Cohera (gestion de catalogues) ont été avalés par l’éditeur qui peut ainsi étoffer son offre à bon compte. Skills Village a ainsi été acheté pour 33 millions de dollars. Quant au prix payé pour Cohera, Craig Conway l’a qualifié de “très raisonnable”. Dernièrement, c’est le fabricant d’assistants personnels Palm qui a profité des déboires de son voisin californien Be. En cessation de paiement depuis mars, l’éditeur de BeOS était à vendre depuis avril. Pour 11 millions de dollars à peine, Palm a mis la main sur une technologie que va s’approprier le Platform Solutions Group, sa récente filiale dédiée au développement du PalmOS. Tant que la conjoncture ne s’améliorera pas, on devrait assister à des opérations similaires. Pendant la crise, les charognards de la Silicon Valley restent aux aguets.

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Jean-Baptiste Dupin