L’essaimage interne est précieux pour favoriser l’innovation dans l’entreprise. Et conserver ses talents.
Racheter des start up à tour de bras ne suffit plus. Les entreprises de technologie ne peuvent se développer qu’en favorisant en interne l’esprit d’entreprise. Ce que certains nomment l’intraprenariat. Qu’il s’agisse de rénover une culture et des activités vieillissantes, ou développer l’entreprise en réseau au quotidien, l’essentiel est de créer de nouvelles activités en interne. Sous forme de centres de profits (” business units “) ou de filiales de type start up. Non seulement l’entreprise explore de nouvelles pistes à moindres risques, mais elle fidélise ses talents.Une voie dans laquelle excellent Intel et Cisco. En France, Vivendi, Altran et d’autres s’y sont mis ces dernières années. Dénicher les innovateurs, leur permettre de sauter les éventuelles barrières internes puis de développer leur activité propre sans contrainte budgétaire… Une vraie révolution culturelle ! Au départ, les nouvelles activités échappent aux systèmes d’information de l’entreprise. Car comptes rendus et procédures classiques n’ont pas de sens à ce stade. D’ailleurs, ceux qui maintiennent ces nouveaux embryons dans le carcan traditionnel explosent. Trop lourds. La structure idéale est informelle. Elle entrera dans le moule petit à petit.Ces nouvelles activités peuvent générer un chiffre d’affaires considérable au bout de quelques années. Ou bien échouer. “Le droit à l’erreur fait partie de l’organisation et de la culture d’une entreprise en réseau “, considère ainsi Michel Friedlander, directeur général d’Altran.
