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La conjoncture défavorable profite aux grands des progiciels

SAP et Oracle affichent de bons résultats malgré un contexte économique incertain. Ils profitent surtout de leur taille critique, contrairement à Intershop.

Ralentissement de la croissance des dépenses informatiques, de l’économie américaine, crise sur le marché de la micro, éclatement de la bulle internet, résultats moins bons que prévu… La conjoncture est loin d’être favorable aux fournisseurs informatiques. Pourtant, les éditeurs de progiciels et de grosses applications d’entreprise s’en sortent plutôt bien. Parmi eux, SAP se trouvait dans la ligne de mire des analystes, inquiets des résultats d’un exercice riche en événements pour le géant allemand (commercialisation de mySAP. com, accord avec Commerce One, réorganisation aux Etats-Unis).Pour couper court aux rumeurs, SAP a anticipé l’annonce de ses résultats pour afficher un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros au quatrième trimestre 2000, soit une croissance de 27 % par rapport à la même période l’année précédente. Ce bon résultat est à rapprocher des derniers résultats trimestriels publiés par Oracle, dont les ventes de licences dans son activité applications ont progressé de 66 % d’une année sur l’autre.De nombreux analystes financiers soulignent que, dans cette période agitée pour les éditeurs, la pérennité de la solution est redevenue un critère de choix prépondérant. C’est particulièrement vrai dans les domaines des outils de commerce électronique et de gestion de la relation client, vers lesquels SAP et Oracle ont orienté leur offre, et où leur envergure constitue un gage de sécurité face à des concurrents souvent jeunes et au futur incertain. De fait, un éditeur comme Intershop, spécialiste des solutions de commerce électronique, a souffert de cette situation, avertissant que ses résultats au quatrième trimestre seraient très inférieurs à ses prévisions et licenciant près d’un tiers de ses employés aux Etats-Unis.Cependant, cet avantage de la taille ne saurait constituer une garantie suffisante pour l’avenir. Une année périlleuse se profile d’ailleurs pour Oracle et SAP, dont les produits devront tenir leurs promesses. En effet, les deux éditeurs ont, à l’encontre de leur culture traditionnelle, fait leurs premiers pas vers une ouverture qui semble la condition nécessaire de la survie – SAP en s’alliant avec Commerce One ou Clarify ; Oracle en rejoignant le programme UDDI (Universal Description Discovery and Integration), pourtant emmené par ses ennemis héréditaires, Microsoft et IBM.

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Jean-Baptiste Dupin