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La confiance, une valeur qui monte ?

Ce n’est peut-être pas la fin des coups bas ni des luttes de pouvoir, mais, en tous cas, la valeur ‘ confiance ‘ reprend du galon ?” au moins chez les chasseurs de têtes.

La confiance ! Ce terme est revenu, à plusieurs reprises, lors d’un récent débat entre directeurs informatiques et chasseurs de têtes. Confiance entre la direction générale et ses responsables informatiques, entre ces derniers et les
directions opérationnelles. Entre les équipes d’informaticiens et leur hiérarchie, entre celles-la et les utilisateurs.Comment ce terme, trop facilement galvaudé, retrouve-t-il ainsi une place d’honneur ? Cela proviendrait-il d’une prise de conscience de la place capitale tenue par les systèmes d’information au c?”ur de l’entreprise ? Du
fait qu’un projet informatique ne soit pas l’affaire de quelques-uns, mais de tous, y compris des usagers les plus modestes. Serait-ce en réaction face aux nombreux dysfonctionnements qui ont été jusqu’à mettre en péril certaines entreprises ?Il est vrai, nombre de projets n’ont pas abouti, pour cause de dissension et de méfiance entre les différents acteurs. Manque de considération ou incompréhension du patron à l’égard de son directeur informatique ?” nécessité
coûteuse ou bouc émissaire ! Lutte de pouvoir entre les directions opérationnelles et l’informatique ; enfermement des équipes d’informaticiens dans leur savoir technique… Méfiance suscitée par les projets avortés, les dépassements
de temps et de budget, les pannes successives…Cette priorité donnée à la relation de confiance est d’autant plus intéressante qu’elle intervient à une époque où les présidents-directeurs généraux réalisent enfin à quel point leur système d’information est vital pour l’entreprise.Les plus avertis vont même jusqu’à faire du DSI un alter ego, une sorte de bras droit, à la fois force de proposition et entraîneur, entraîneur de ses équipes, de ses pairs
‘ métier ‘, des utilisateurs ! Autant d’exigences qui demandent de réelles capacités d’ouverture et de communication.Cet appel à la confiance n’est-il pas le meilleur moyen non seulement de rendre aux informaticiens la reconnaissance qu’ils méritent, mais aussi de les encourager dans leur démarche d’innovation, gage de succès pour leur
entreprise ?

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Anne-Françoise Marès