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La conférence européenne BEA Systems ouvre une nouvelle ère, celle de l’e-generation

Personnalisation, construction de la logique de gestion et intégration dans les applications existantes. Telles sont les trois composantes d’une application de commerce électronique.


 Où je veux, quand je veux
. ‘ Quarante ans après la beat generation, tel pourrait être, avec la déferlante du mobile WAP, le nouveau mot d’ordre de l’e-generation. C’est ce thème que BEA a mis en avant lors de sa dernière conférence européenne, qui a rassemblé, les 17 et 18 mai dernier, quelque mille cinq cents participants.

Tester les capacités de renouvellement des entreprises

‘ L’enjeu majeur posé par Internet n’est pas la technologie, mais la capacité des entreprises à se renouveler ‘
, affirme Bill Coleman, PDG de BEA. ‘ Cette nécessité de se transformer pour réussir dans la nouvelle économie, nous nous la sommes appliquée à nous-mêmes. Malgré notre solide position dans le domaine du middleware [BEA se présentait, il y a deux ans encore, comme un éditeur de solutions de middleware pour entreprise, NDLR], nous nous sommes convertis en fournisseur d’infrastructures pour les transactions de commerce électronique. ‘ Cette mutation semble avoir été bénéfique, si l’on en croit les résultats de l’exercice, clôturé en janvier dernier. L’entreprise a, en effet, réalisé un chiffre d’affaires de 464 millions de dollars, en progression de 61 % par rapport à l’année dernière. BEA fait état de plus de quatre mille clients et de cent nouveaux acheteurs chaque mois.’ En janvier, rapporte Bill Coleman, on a dénombré plus de vingt-deux mille téléchargements de notre serveur d’applications WebLogic. ‘ BEA a franchi une nouvelle étape en proposant un serveur de commerce, WebLogic Commerce Server, qui intègre, entre autres, un moteur de personnalisation.Cette solution, qui s’appuie sur le serveur d’applications WebLogic, est censée permettre la connexion de tout type de postes clients : PC dotés de navigateurs, client Java, téléphones mobiles, PDA…En ce qui concerne le mobile, BEA vient de signer un accord avec Nokia pour commercialiser le WAP Server, de Nokia. Cet accord complète celui signé au début de 2000 visant à intégrer le serveur WAP du constructeur finlandais avec celui de BEA afin de créer une offre complète supportant n’importe quel client WAP.

500 millions de téléphones mobiles WAP, en 2003

Le sens étymologique du mot téléphone, ‘ voix à distance ‘, correspond de moins en moins à son usage. En Finlande, par exemple, 50 % de la note téléphonique correspond à des transferts de données. En 2003, plus de la moitié du milliard de téléphones mobiles en circulation dans le monde sera compatible avec WAP. Internet va entraîner un changement radical et durable. Après le phénomène des start-up, ce sont les grosses entreprises qui investissent massivement dans cette technologie. C’est le cas de British Airways, qui s’est fixé comme objectif de réaliser 50 % de ses ventes en ligne à la fin de 2003. ‘ Il s’agit d’une véritable stratégie d’entreprise, explique Pat Gaffey, responsable de l’activité e-commerce, qui ne se résume pas à la mise en service d’un site, mais suppose une mobilisation générale de l’entreprise. ‘ Dans cette mutation, les secteurs financiers sont en première ligne. C’est l’avis de Jean-Pierre Bonnargent, directeur informatique des mutuelles MMA. Les chantiers en cours : site Web transactionnel, centre d’appels, ‘ webisation ‘ des applications… visent à faire décoller le commerce électronique de l’assureur.

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Pierre Slickerman