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La Compagnie Fruitière rénove sa gestion des ventes

La société adapte son progiciel de gestion d’entrepôt et de vente à son métier, le négoce de fruits. Elle gagne l’adhésion de l’utilisateur final par une politique d’aide au changement.

Producteur, transitaire et importateur de fruits frais du monde entier, la Compagnie Fruitière (CF) en commercialise plus de mille trois cent cinquante tonnes par jour. “Imaginez dix camions semi-remorques qui sortent chaque heure de nos entrepôts, trois départs, et autant d’arrivées de navires chaque semaine, explique Hervé de Siles, chef de projet à la CF. Cela donne déjà une idée des flux logistiques.”Fin 1997, la société décide d’abandonner son application de gestion d’entrepôt et de ventes développée en interne. Incompatible avec l’euro et l’an 2000, elle s’avère en outre peu adaptée à la fourniture de statistiques élaborées et au retraitement de l’information de manière organisée en temps réel. “Nous recherchions un progiciel qui s’adapte aux fonctions du commerce traditionnel – achat au producteur et revente au distributeur -, mais surtout à celles du négoce, notre c?”ur de métier “, dit Hervé de Siles.

Six mois de préparation avant l’installation technique

ci, les producteurs confient la marchandise à la CF. A charge pour elle de payer les coûts afférents (fret, transit, droits de douane, expertise, manutention, etc. ) et – opération techniquement complexe – de rétrocéder ces frais équitablement sur les comptes de ventes effectuées. “Nous avons choisi Cimsup, insiste Hervé de Siles, car nous voulions un outil souple, capable de s’interfacer avec nos bases de données et nos outils de compte rendu, Impromptu et PowerPlay. La compétence de l’éditeur nous a convaincus. Ce dernier a su faire évoluer son produit – relativement pauvre fonctionnellement au départ – et intégrer chacune de nos modifications dans son standard.” Après six mois de soigneuse préparation à Marseille, l’installation technique à Rungis a débuté en mars 1998 pour s’achever en octobre. Le plus dur a été d’emporter l’adhésion de l’utilisateur final. “Après vingt ans passés sur une même interface, rompre en six mois représentait un obstacle quasi infranchissable pour certains. Nous avions sous-estimé cette étape qui demande beaucoup de suivi… et parfois une assistance psychologique “, avoue Thierry Lou, responsable des systèmes et des applicatifs. Souvent, l’utilisateur ressent sa fonction comme unique. Et, soudain, le nouveau progiciel met à sa disposition des données partagées par tous les services. Ce décloisonnement, qui offre plus de visibilité et d’autonomie, peut être mal vécu. Puis chacun finit par entrer dans le nouveau cadre. Hervé de Siles reconnaît que Cimsup a permis une remise à plat de procédures anciennes figées et de restructurer son système d’information.

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Bertrand Bourgine