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La communauté Linux reste peu accessible aux entreprises

Malgré les ressources techniques consacrées aux logiciels libres sur le web, il reste difficile de se passer d’intermédiaires pour tirer parti des développements de la communauté Linux.

C’est un fait entendu, le monde du logiciel libre dispose aujourd’hui d’une force de développement avec laquelle aucun éditeur de programmes propriétaires ne peut plus rivaliser. Les entreprises, outre un modèle économique qui leur est favorable, peuvent en bénéficier en adaptant l’abondant code source disponible à leurs propres besoins. Mais si l’intérêt est indéniable en matière de développement, qu’en est-il sur le plan des services ? Une société peut-elle compter sur cette immense communauté de développeurs pour mettre en exploitation un projet Linux ? “Les sites web consacrés au logiciel libre sont très efficaces pour se former. Internet me permet de suivre les évolutions du noyau Linux, mais aussi de trouver des réponses dans les groupes de discussion pour mes propres projets de déploiement en entreprise “, affirme Régis Augui, responsable système chez Kookai.

La qualité de service a un prix

Mais pour la majorité des observateurs (lire les encadrés Avis d’expert), le marché est encore loin d’être suffisamment structuré pour parler d’un rapprochement des deux univers parallèles que sont la communauté des développeurs libres et le monde de l’informatique d’entreprise. Pour amorcer le mouvement, VA Linux a lancé en début d’année son immense portail web SourceForge. “Ce portail, qui héberge 20 000 projets de développement collaboratif vise, bien sûr, la communauté des développeurs. Mais il a aussi pour fonction d’améliorer la visibilité des entreprises tant au niveau des spécifications que des évolutions des produits “, note Didier Guyomarc’h, directeur général France de VA Linux. Une façon de préparer le terrain pour que les entreprises puissent puiser dans ce réservoir de compétences, tout en mettant leurs propres développements en Open Source. “Les portails sont intéressants par leur approche encyclopédique. Mais les meilleurs ouvrages sur la mécanique ne remplaceront jamais un bon garagiste “, rétorque César Gobbi, PDG d’Open Care. Pour cette société qui se positionne sur le marché des grands comptes avec l’ambition de proposer un niveau d’assistance digne de celui d’une société comme Sun, il ne peut pas être question de bricoler avec les services Linux : “Le prix de nos contrats annuels commence à 70 000 francs [10 671 ?] et peut atteindre 2 millions de francs [300 000 euros] pour une assistance 24 h/24 et 7 j/7. À qualité égale, prix égal !” Une approche qui, para”t-il, a le mérite de rassurer les entreprises.

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LS