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La coexistence du NAS et du SAN s’organise

Les solutions de stockage hybride s’appuient sur des infrastructures SAN pour délivrer du service de fichiers CIFS/NFS à des clients LAN.

NAS (Network Attached Storage) ou SAN (Storage Area Networking) pour consolider le stockage ? Depuis un an, le débat technologique tourne sur les mérites comparés des deux types de solutions de consolidation de stockage. Dans le même temps, on évoque également de possibles chemins de convergence entre ces deux approches architecturales, sur lesquels la baie NAS (service de fichiers CIFS/NFS) ferait office de point d’interface entre les serveurs et l’environnement SAN (transport des données par blocs, extension et configuration dynamique de l’espace de stockage). Après MTI et ses baies RAID Vivant, puis EMC et sa solution Celerra adaptée aux SAN, c’est au tour d’IBM d’explorer cette piste avec son TotalStorage NAS 300G.

Trois approches différentes

Dans le détail, les solutions de ces trois fabricants montrent des différences notables. Ainsi, les baies Vivant de MTI font simultanément office de serveurs de fichiers et de baies SAN. Elles tiennent leur caractère hybride de leur capacité à faire coexister un ou plusieurs contrôleur(s) d’entrée/sortie SAN avec un module de services de fichiers LAN, ces différentes unités exploitant la même batterie de disques Fibre Channel. Les solutions EMC et IBM, quant à elles, ont pour objet d’étendre les capacités des serveurs de fichiers CIFS/NFS. Le tout nouveau TotalStorage NAS 300G d’IBM fait office de passerelle SAN/LAN entre des ressources de stockage de type SAN – auquel il est attaché via des liens Fibre Channel – et des clients LAN connectés en Ethernet. Il puise son aptitude à tirer parti des capacités d’extension du SAN dans l’un de ses logiciels, Tivoli SANergy, un gestionnaire de services de fichiers SAN. Ce matériel IBM est conçu pour s’interfacer avec différents types de matériels et de commutateurs Fibre Channel. Il se différencie en cela de la solution hybride d’EMC. Ce dernier s’était imposé depuis deux ans dans le service de fichiers de haute capacité avec sa solution Celerra, un serveur de fichiers NFS/CIFS complémentaire de ses baies Symmetrix. Depuis l’hiver dernier, EMC a fait évoluer Celerra de façon à lui permettre de s’interfacer avec des infrastructures de stockage SAN à base de baies Symmetrix. Ce qui a nécessité, comme dans le cas du NAS 300G d’IBM, d’adjoindre à Celerra un logiciel de partage de données SAN – Highroad, en l’occurrence.

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Thierry Jacquot