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La Cité des sciences suit la biométrie à la trace

Une exposition propose un éclairage pédagogique sur cette technique d’identification qui sera bientôt intégrée dans les cartes d’identité et les passeports.

Dès son arrivée, le visiteur se voit proposer de déposer son empreinte digitale. Au fil de son parcours, il lui suffit alors d’apposer son doigt pour être instantanément reconnu par la machine. Pour sa nouvelle exposition,
‘ Biométrie, le corps identité ‘, la Cité des sciences et de l’industrie a, en effet, choisi d’aborder sous un angle pédagogique cette technologie qui sera bientôt intégrée dans nos documents d’identité.Jouer d’emblée la carte de l’interactivité permet à ce parcours ludique d’impliquer et donc de responsabiliser le public. Car si le sujet peut apparaître un tantinet technique et donc rebutant pour certains, nul doute que la biométrie
fera bientôt partie intégrante de notre vie quotidienne. Elle permettra de vérifier les allées et venues d’un individu, de contrôler l’accès à un ordinateur ou à un lieu donné.La biométrie est censée apporter confort et sécurité, souligne les organisateurs de l’exposition mais puisqu’elle est aujourd’hui informatisée et automatisée, elle est aussi de facto contrôlée par la machine. Or les
machines peuvent-elles se tromper ? Qui les contrôle ? Quels sont les garde-fous possibles à d’éventuelles dérives ? Voilà en quelques interrogations, les questions pratiques, juridiques et éthiques que soulève l’exposition.

Des interviews d’experts pour en savoir plus

Reconnaissance faciale, vocale, digitale, la plupart des techniques biométriques sont passées au scalpel avec, à chaque fois, leur taux de fiabilité, leur facilité d’emploi et leur degré d’acceptation par les populations concernées. Un
rapide tour du monde permet de se rendre compte qu’au moment où le ministère de l’Intérieur planche sur
le projet de carte d’identité électronique INES, la France n’est pas toute seule au pays de la biométrie.L’exposition donne également la parole aux experts au travers de courtes interviews. On y retrouve des avis de la Commission européenne, d’anthropologues, de chercheurs, mais aussi d’un membre de la Cnil (Commission nationale de
l’informatique et des libertés). La gardienne du temple en matière de protection des données personnelles a en effet été consultée dans le cadre de l’installation des systèmes biométriques de l’exposition.Car les traitements de données biométriques sont désormais soumis à un régime d’autorisation par la Cnil. Avec une exception notable : les traitements mis en ?”uvre par l’Etat nécessaires à l’authentification et au contrôle
de l’identité des personnes, pour lesquels le pouvoir de la Cnil se limite à rendre un avis consultatif.

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Philippe Crouzillacq