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La Chine n’aime plus les MMORPG

Marché très surveillé, la Chine semble se lasser des MMORPG. C’est en tout cas ce qu’indiquent différents témoins économiques passés au rouge…

Prévisions revues à la baisse et valorisation boursière quelque peu malmenée, c’est le lot depuis le début de l’été des sociétés chinoises, dont l’activité est concentrée sur Internet. Le géant Tencent, troisième compagnie Web mondiale, dont près de 50 % des revenus proviennent du MMORPG, ou encore Shanda, qui exploite FFXIV sur le sol chinois, n’ont pas échappé à cette tendance.

Un problème confirmé par le vent de pessimisme qui a soufflé, début août, sur la convention Chinajoy, prouvant que toute l’industrie est concernée. L’institut privé de référence pour l’étude du jeu vidéo sur le sol chinois, Niko Partners, a d’ailleurs publié un dossier alarmant sur la question.

Le MMO affaibli par les jeux sociaux

Ce ralentissement de croissance sur le secteur MMO – de loin le genre le plus prisé en Chine – qui générait jusqu’ici plus de 80 % des revenus du jeu en ligne, s’explique par de multiples facteurs concomittants.

WoW : Wrath of the Lich King
WoW : Wrath of the Lich King – WoW : Wrath of the Lich King

De l’avis de nombreux analystes, la principale explication réside dans l’émergence rapide du jeu et des réseaux sociaux, qui entrent en compétition frontale avec les MMO pour accaparer le temps libre des joueurs chinois. D’autres facteurs, comme un déficit d’innovation provoquant la lassitude des joueurs ou encore une compétition accrue entre les différents créateurs et opérateurs de MMO, font également partie des causes les plus probables.

Le message est clair pour les investisseurs : dans l’Empire du milieu, l’avenir appartient au jeu social. Une tendance qui pourrait aller en s’amplifiant. Plusieurs études sociologiques ont en effet démontré que les populations asiatiques, y compris des celles au niveau de vie plutôt faible (en Chine, mais aussi au Vietnam, en Thaïlande, aux Philippines, etc.), étaient plus sensibles que les occidentaux aux techniques de « ferrage » comportemental aujourd’hui implémentées scientifiquement par la plupart des créateurs de free to play.

Un « petit faible » qui en l’occurrence signifie plus de joueurs sautant le pas des micro achats. Potentiellement des fortunes en devenir pour les éditeurs de free to play et jeux sociaux de type Farmville.

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Nathan Sommelier