Passer au contenu

La centralisation des télécoms bénéficie aux grands industriels

Les grands industriels groupent leurs achats télécoms et réduisent le nombre de fournisseurs. Objectif : des coûts plus bas et des prestations plus homogènes.

Les groupes dotés de réseaux d’agences, comme les banques ou les compagnies d’assurances, gèrent, du fait de leur structure, leurs télécoms de manière centralisée depuis que l’offre des opérateurs le leur permet. Ils jouent ainsi sur les volumes, et donc sur les prix. “En revanche, cette centralisation est plus récente dans l’industrie, où les différentes sociétés d’un groupe sont généralement très autonomes, note Laurent Stoupy, responsable du département infrastructures réseaux et télécoms de Solucom. Là, la centralisation sera davantage liée à une problématique technique ?” par exemple, la mise en place d’un progiciel pour l’ensemble du groupe.” Mais elle permettra également d’optimiser les coûts. Ce regroupement des achats est souvent accompagné d’une réduction du nombre de fournisseurs, car, “même si un prestataire nous propose des tarifs plus attractifs sur un certain type d’appels, on doit considérer le coût de gestion de ce nouveau fournisseur : il faudra gérer la qualité de service, traiter ses factures, en corriger les problèmes, etc. “, explique Neal Cumming, responsable France Telephony Service chez HP.

Une meilleure perception de ses coûts télécoms

Centraliser permet également de réduire le nombre de spécialistes télécoms présents au sein de ses filiales : HP, par exemple, a diminué de moitié ses équipes. Mais la centralisation est aussi un moyen pour les grands comptes de mieux cerner leurs coûts. “Au-delà des économies d’échelle, l’un des facteurs déclenchants de la centralisation est la connaissance des coûts télécoms, qui est aujourd’hui l’une des principales préoccupations des gestionnaires du secteur. La simple perception de ses dépenses télécoms permet d’identifier des centres de coût improductifs, or ceux-ci peuvent représenter 10 % de la dépense totale “, note Olivier Milles, directeur de projet chez Siticom. Un point de vue similaire est partagé par Benoît Violet, responsable du département standards, architecture et télécommunications du Crédit Lyonnais : “En comprenant ses coûts, on peut mener des actions permettant de les réduire ?” par exemple, fermer les lignes inactives depuis six mois. Des opérations qui permettent d’économiser quelques millions de francs à chaque fois.”

Une visibilité des coûts d’utilisation du réseau

Enfin, disposer d’un catalogue interne de services donne la possibilité de créer des tarifs à l’usage, et donc de donner une visibilité des coûts d’utilisation du réseau à tous les décideurs ou utilisateurs. Car “ un prix par minute de communication téléphonique ou par message électronique envoyé est plus parlant qu’un budget de n milliers de francs“, estime Pierre-Jean Périn, Consulting Director de Waidan. Cependant, si la libéralisation des télécoms et la mise au point de logiciels de tarification ont permis cette centralisation au niveau d’un pays, il est encore difficile, pour les groupes internationaux, de trouver un opérateur global qui centralise les appels nationaux.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Claire Chevrier