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La cartographie des processus est affaire d’expert

Représentant le fonctionnement de l’entreprise ou de ses flux applicatifs, les cartographies demandent un travail de formation avant d’être comprises.

Avec la montée en puissance des solutions d’intégration des applications, la modélisation des processus métiers ?” ou Business Process Modelling ?” est à nouveau sous les feux de la rampe, avec des possibilités étendues. “Auparavant, nous avions le choix entre un modeleur pour les organisations, et un ” designer ” d’applications. Il n’y avait pas d’outil fédérateur, rappelle Frédéric Serein, responsable du pôle support et développement projets à la Canam. A présent, de nouveaux outils permettent de visualiser l’organisation et les applications à travers les processus.”En outre, pour Pierre-Nicolas Carissan, responsable développement et qualité au centre de partenariat avec les établissements financiers de la CNP, les technologies comme celles proposées par IDS Sheer ou Mega permettent d’augmenter l’efficacité et la performance du fonctionnement de l’entreprise en décrivant ce dernier “non plus sous la forme de procédures, mais de processus”.

Étendre le nombre d’utilisateurs potentiels

Dans le cas de la CNP, il aurait été possible de se passer d’un produit du marché. “Powerpoint ou un outil de ce type aurait pu, à la limite, nous satisfaire”, estime le responsable développement. En effet, pour les besoins de l’activité d’assurance en couverture sur prêt de cette société, il a été décidé de modéliser uniquement le fonctionnement interne de l’entreprise. Contrairement à la Canam, où la volonté est d’ajouter à la cartographie de l’organisation une modélisation du système d’information (applications, machines et réseau).Dans les deux cas, la solution repose sur une base de données fournie par l’éditeur, qui ?” outre une maintenance facilitée ?” autorise une vérification de la cohérence des processus modélisés. Les deux assureurs ont également choisi leur logiciel pour ses possibilités de publication en intranet, avec l’idée d’étendre le nombre d’utilisateurs potentiels. “Cet outil sera bien sûr utilisé, en paramétrage, par des experts formés. Mais nous avons souhaité qu’il devienne surtout un instrument de travail opérationnel pour nos gestionnaires assurance”, assure le responsable développement de la CNP. Pour la Canam, il est aussi nécessaire que “la direction informatique et la maîtrise d’ouvrage puissent faciliter l’arbitrage de la gestion du système d’information”. Mais cette ouverture n’est pas évidente. “Ce qui manque le plus dans ce type d’outil, ce sont des moyens de ” médiatisation”, estime Frédéric Serein. Les logogrammes sont surtout pour des habitués.”.Quant à Pierre Nicolas Carissan, il est d’avis que les entreprises ?” quelle que soit l’ergonomie des interfaces ?” ne peuvent pas passer à côté d’un temps de formation. Le responsable avoue cependant : “les efforts que nous avons faits sur la visualisation ou la navigation sont vraiment utiles.”

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Renaud Edouard