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La cartographie au service du Grand-Angoulême

L’intercommunalité angoumoisine s’est dotée d’un système d’information géographique ambitieux. Axé sur le cadastre, il devrait évoluer vers l’aide à la décision pour l’aménagement du territoire.

Lucie pour ” Localisation de données urbaines et cartographie d’informations environnementales “. C’est le joli nom donné au système d’information géographique (SIG) de la communauté d’agglomération du Grand-Angoulême (Comaga). Après que cette dernière a retenu, sur appel d’offres, la Générale d’Infographie et Imagis Méditerranée, Lucie voit le jour en 1999. C’est un système qui est construit autour d’une base Oracle, alimentée en données spatiales par un moteur géographique. Les utilisateurs accèdent aux informations en intranet et sept mairies passent par un extranet via Numeris. ” Afin d’obtenir un délai de réponse raisonnable ?” de l’ordre de quinze secondes ?”, nous avons fait un compromis entre qualité et rapidité en proposant un affichage en mode dégradé. Soit 20 % de la résolution optimale “, précise Cédric Bellan, DI de la Comaga.Par effets de calque, Lucie peut afficher plus de cent cinquante couches sur tous les postes de la Comaga. Les données qu’elle utilise proviennent des saisies internes, des plans d’occupation des sols, de l’IGN (BD Topo), de l’Insee et de photos satellite (Spot Thema), ainsi que du cadastre.

Lucie connaît jusqu’au diamètre des conduites d’eau

La consultation du cadastre reste l’utilisation première du SIG avec, selon l’ingénieur Nadine Fouquet, ” 99 % des demandes en mairie “. Un engagement sans marche arrière possible pour les communes ” numérisées ” : cette année, elles ont reçu la dernière version papier ! Chaque parcelle est associée à une fiche mentionnant la surface, le propriétaire et le règlement du plan d’occupation des sols. Les agents de l’assainissement consultent également Lucie pour connaître l’emplacement d’une conduite, son diamètre et le type d’eau desservi (potable, fluviale, usée). Si le SIG est actuellement sous-employé, la Comaga y place de grands espoirs. Dans les mois à venir, des observatoires sur l’environnement (plan de déplacements urbains, qualité des eaux, etc.), le développement économique (essor des ZI), l’habitat (gestion des logements sociaux) ou la délinquance (contrat local de sécurité) verront le jour. ” Lucie doit devenir un outil incontournable dans le pilotage de projets “, estime Cédric Bellan. Elle permettra d’optimiser les journées de collecte des déchets ménagers en gérant les flux de circulation, ou de référencer les bouches d’incendie.En la couplant aux données du Centre de documentation de l’armement, la Comaga entend aussi faire du ” géomarketing embryonnaire ” en renseignant notamment les nouvelles entreprises sur le nombre d’acheteurs ou de fournisseurs d’une zone.

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Xavier Biseul