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La British Library va archiver tous les documents numériques britanniques

La bibliothèque nationale du Royaume Uni commence à sauvegarder les publications numériques (sites Web, ebooks, tweets…) du pays pour les générations futures.

La British Library se lance dans un travail urgent et gigantesque : sauvegarder les documents numériques britanniques.
La British Library se lance dans un travail urgent et gigantesque : sauvegarder les documents numériques britanniques. – La British Library se lance dans un travail urgent et gigantesque : sauvegarder les documents numériques britanniques.

Une bibliothèque a une triple mission : collecter, conserver et mettre à disposition du public une partie du patrimoine culturel dont elle a la gestion. Ce samedi 6 avril 2013, The British Library, bibliothèque nationale britannique, a démarré un programme de conservation des publications numériques du royaume – sites, blogs, livres électroniques et statuts Facebook ou Twitter – à côté des manuscrits, journaux et livres qu’elle stocke depuis des siècles.

« Si vous voulez un aperçu de la vie aujourd’hui au Royaume-Uni, vous devez regarder sur le Web », expliquait Lucie Burgess, responsable du projet, lors de la soirée de lancement. « Nous avons déjà perdu beaucoup d’éléments, notamment concernant les attentats de Londres du 7 juillet 2005 ou la crise financière de 2008 », estime-t-elle. En effet, jusqu’à récemment, la British Library ne pouvait stocker qu’un nombre restreint d’informations, car elle avait l’obligation de demander à chaque fois une autorisation aux sites pour récupérer leur contenu.

Ces procédures alourdissaient les opérations. Résultat, « ce matériel est tombé dans un trou noir numérique, parce que nous n’avons pas été en mesure de le récupérer », ajoute Lucie Burgess. Une perte qui inclut également les réactions sur les réseaux sociaux au jubilé de diamant de la reine Elisabeth II, par exemple.

Désormais, les lois en vigueur ont fait du dépôt légal numérique une réalité et donnent la possibilité aux bibliothèques de récolter et préserver la masse d’informations diffusées dans des formats numériques.

Un milliard de pages seront sauvegardées

L’opération concerne 4,8 millions de sites britanniques, qui seront « aspirés » automatiquement. Un milliard de pages Web devraient être récupérées de cette façon en un an. La British Library effectuera ensuite des balayages réguliers afin de vérifier si de nouveaux sites ont été publiés.

Le projet, en développement depuis deux ans, a déjà coûté trois millions de livres sterling (un peu plus de 3,5 millions d’euros). Mais « la préservation et le maintien d’une trace de tout ce qui a été publié constitue une ressource inestimable pour les chercheurs d’aujourd’hui et de demain », estime Ed Vaizey, le ministre de la Culture britannique.

Les informations récoltées seront accessibles gratuitement pour les visiteurs de plusieurs bibliothèques partenaires à travers le Royaume-Uni entre l’été prochain et le début de l’année 2014.

Source : The Guardian

Découvrez ci-dessous la vidéo de présentation du projet (en anglais).

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Cécile Bolesse