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La Belgique se connecte à l’après-ADSL

Belgacom va expérimenter le VDSL auprès de 1000 foyers à Bruxelles, Gand et Liège. Avec l’espoir de fournir un débit de 20 Mbit/s à ses clients.

Les opérateurs européens se préparent au déploiement du très haut-débit (au-delà de 4 Mbit/s), non plus seulement pour des applications professionnelles, mais également pour les loisirs et le divertissement. Belgacom
s’apprête ainsi à tester une connexion VDSL (Very high bit rate digital subscriber line) auprès de 1000 foyers dans les zones de Bruxelles, Gand et Liège.L’opérateur belge ne précise aucun détail concernant le débit et la distance entre les abonnés et les répartiteurs locaux (en technologie VDSL, comme en ADSL, la longueur de la paire de cuivre entre l’abonné et le
répartiteur limite le débit maximum autorisé). Il avoue malgré tout que chaque foyer devrait bénéficier d’un débit net d’au moins 20 Mbit/s, avec un équipement d’accès (placé dans une armoire dite de répartition) situé à
moins de 1500 mètres de l’abonné. Pour Belgacom, l’objectif semble être, à terme, d’atteindre la population la plus vaste possible en articulant l’offre autour d’un service de télévision numérique interactive
 ?” un service baptisé iDTV.D’après un communiqué de Belgacom, ‘ en plus d’une offre très large en télévision digitale, l’iDTV permettra aux utilisateurs d’accéder via leur ligne téléphonique à des services comme la vidéo
à la demande, les informations locales, l’e-shopping, ainsi que la possibilité de surfer et d’envoyer ou de recevoir des e-mails via la télévision
‘.

L’ADSL2+ avant la fin de lannée

Selon Willem Verbiest, responsable DSL chez Alcatel, qui fournit les équipements d’accès qui seront mis en place pour le déploiement de Belgacom, la connexion VDSL permettra d’acheminer plusieurs canaux vidéo simultanés
vers l’abonné, et notamment un signal de télévision numérique haute définition ; aussi bien en multicast qu’en vidéo à la demande.Le très haut-débit permettra aussi d’améliorer les services basés sur le peer to peer (échange de fichiers entre utilisateurs), grâce à un débit de 5 Mbit/s dans le sens montant (de l’abonné vers
le répartiteur). En Corée du Sud et au Japon, où le VDSL est déjà exploité pour des applications résidentielles, le très haut-débit n’est encore que peu utilisé pour transmettre des programmes de télévision ou de la vidéo ; mais plutôt
pour des services plus proches du monde informatique, comme le jeu en réseau ou les applications de peer to peer.Les opérateurs européens semblent, au contraire, vouloir orienter le très haut-débit vers un usage centré sur le téléviseur, grâce à une interface utilisateur simplifiée, qui sera probablement prise en charge par un boîtier répartiteur
triple play (voix/données/images) toujours plus intelligent. Ce dernier devrait permettre à n’importe quel utilisateur de piloter facilement les diverses applications depuis l’écran du téléviseur.Reste que le VDSL ne sera pas déployé à grande échelle avant deux ou trois ans auprès du grand public, les opérateurs préférant dans un premier temps augmenter progressivement les débits grâce à l‘ADSL2 et l’ADSL2+. ‘ A partir de la fin de cette année, les opérateurs commenceront à déployer l’ADSL2+, qui offrira des débits nets de 10 Mbit/s dans le
sens descendant pour les foyers situés à moins de 1500 mètres de la fibre optique. En Europe, le VDSL ne devrait démarrer en volume qu’à partir de 2005
‘, estime Willem Verbiest.

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Nicolas Kuhn