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L’Europe veut des technologies pour créer des « frontières intelligentes »

La Commission européenne propose aux États membres d’investir dans les technologies pour améliorer le franchissement des frontières pour attirer touristes et hommes d’affaires, mais aussi pour contrôler les dépassements de séjour.

On ne le dit jamais assez : les technologies font fi des frontières. C’est si vrai qu’hier, jeudi 28 février, la Commission européenne a invité les États membres à investir dans les technologies pour faciliter le franchissement des frontières.

Le but ? Attirer touristes et hommes d’affaires dans l’UE en créant des frontières intelligentes dans l’espace de Schengen. Deux mesures sont préconisées. La première est un programme d’enregistrement des voyageurs, la seconde est un système d’entrée et de sortie.

Combler une faille dans le système

Plus d’un milliard d’euros devra être engagé pour réaliser ces projets. « Il s’agit d’investissements lourds en période de contrainte budgétaire », reconnait Cecilia Malmström, la commissaire européenne en charge de la sécurité. « Mais les visiteurs étrangers ont dépensé 271 milliards d’euros lors de leurs déplacements dans l’UE en 2011 », a-t-elle souligné.

Le programme d’enregistrement permettra de délivrer aux voyageurs une carte informatisée qui leur permettra de franchir une barrière électronique dans les aéroports de l’UE. « Le passage de la frontière pourra s’effectuer en quelques secondes », assure Mme Malmström.

Quant au système d’entrée et sortie, il doit combler une faille dans le système européen, incapable aujourd’hui de suivre les mouvements des étrangers entrés avec un visa et de dire s’ils ont quitté l’UE.

Des douaniers en version 2.0

Ce dispositif « enregistrera la date et le lieu d’entrée et de sortie des ressortissants de pays tiers qui se rendent dans l’Union. Il calculera de manière électronique la durée du court séjour autorisé, remplaçant ainsi le système manuel actuel, et avertira les autorités nationales quand, à la date d’expiration de cette durée, une fiche d’entrée/sortie ne comportera pas de données concernant la sortie », précise la Commission.

« De cette manière, le système sera également utile dans le traitement du problème des personnes dépassant la durée de leur visa de court séjour », souligne l’exécutif bruxellois. Les données personnelles des voyageurs seront conservées six mois et leur accès sera « réservé aux personnes en charge des frontières », a insisté Mme Malmström. Le sujet est très sensible pour le Parlement européen, qui devra donner son accord. Cecilia Malmström a reconnu que plusieurs années seront nécessaires pour la mise en œuvre de ces frontières intelligentes, si les États et le Parlement approuvent le projet.

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01net avec AFP