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L'Allemagne estime à 560 000 le nombre d'accros au Web

Le ministère de la Santé s’inquiète de l’addiction à Internet. Il juge l’utilisation du réseau problématique pour 2,5 millions de personnes. Un demi-million en seraient même dépendants.

Surfer sur Internet est devenu une drogue. Tout au moins pour 560 000 Allemands. Une étude menée par deux universités pour le compte du ministère de la Santé a établi que, outre-Rhin, 2,5 millions de personnes avaient un usage « problématique » du réseau, et qu’un demi-million utilisaient la Toile d’une manière excessive, proche de l’addiction.

Pour Mechthild Dyckmans, chargée de la mission sur les drogues auprès du ministère et citée par le Berliner Morgenpost, la dépendance à Internet est une maladie. L’étude a démontré qu’elle provoquait une « diminution du temps de sommeil », une « désocialisation » ou l’apparition de symptômes de sevrage en cas d’arrêt, comme l’« anxiété » ou l’« irritabilité ». Des phénomènes habituellement associés à la toxicomanie ou à l’alcoolisme.

Réseaux sociaux et jeux vidéo

Les chercheurs ont interrogé 15 023 personnes par téléphone. D’une manière générale, les hommes sont plus dépendants à Internet que les femmes. Cependant, dans la tranche la plus jeune des sondés (14-16 ans) la proportion de filles accros (4,9 %) est supérieure à celle des garçons (3,1 %). Et les deux sexes ne consomment pas le Web de la même manière : chez les femmes, l’addiction aux réseaux sociaux est la plus importante, tandis que les hommes se font plus facilement piéger par les jeux en ligne.

Interrogé par l’AFP, Hans-Jürgen Rumpf, le directeur de l’étude, estime que les personnes dépendantes passent en moyenne 4 heures par jour sur Internet. Quatorze critères ont été retenus pour établir l’addiction au Web, parmi lesquels le manque de sommeil, le fait de négliger les tâches quotidiennes ou autrui, l’utilisation du Web pour échapper aux soucis quotidiens.

Le ministère de la Santé compte mener des études plus poussées « pour améliorer la connaissance de cette maladie », a rapporté l’agence de presse française. Aucune solution n’a toutefois été suggérée pour réduire l’addiction.

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La rédaction