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Kwartz gère le réseau local en toute simplicité

Le serveur logiciel sur base Linux d’IRIS s’installe automatiquement en cinq minutes. Il séduit par sa richesse fonctionnelle et son prix attractif.

La société IRIS Technologies a développé sous le nom de Kwartz un serveur de services réseau constitué d’une collection de logiciels libres, associée à une interface d’administration maison simplifiée. Kwartz entend être le point
central d’un réseau d’ordinateurs communicants.

Installation : une procédure rapide

Le laboratoire a installé Kwartz à partir d’un CD-ROM fourni par l’éditeur sur une petite station : processeur AMD Athlon à 1,2 GHz, 256 Mo de mémoire vive, un disque dur de 20 Go et un contrôleur réseau SMC
Ethernet 10/100. L’éditeur indique qu’il est possible d’administrer jusqu’à trois cartes réseau, ainsi qu’un modem-fax. L’installation, totalement automatisée, se déroule en cinq minutes et ne pose aucun problème : le disque est automatiquement
effacé et partitionné (2 Go pour le système, 9 Go pour les données et 9 Go pour la sauvegarde, dans notre cas), et les périphériques détectés et configurés. Cette procédure est conçue de telle façon qu’il est impossible de
l’interrompre pour modifier les partitions ou fournir des pilotes. C’est un choix de l’éditeur, qui a aussi prévu une procédure d’ajout d’une carte réseau a posteriori sans réinstallation globale.Après redémarrage, l’administrateur se connecte sur le serveur Kwartz par le réseau. Il saisit sa licence, puis atteint un assistant de personnalisation dans lequel il renseigne les paramètres réseau, l’heure, et l’identifiant de
l’administrateur. S’ouvre ensuite l’interface d’administration graphique sécurisée maison, Kwartz-control (en français) qui comporte sept entrées : services (imprimantes, messagerie, fax, volumes CD virtuels…), réseau, utilisateurs,
sécurité, rapports, maintenance et aide.

Fonctionnement : la sécurité n’est pas oubliée

Kwartz-control fournit une aide contextuelle très compréhensible. La configuration des fonctions principales ne déroutera pas un utilisateur familier des concepts de gestion LAN de base. Kwartz assure des services DNS et DHCP, ce
dernier étant désactivable ou utilisable seulement pour certains équipements clients. La configuration des connexions Internet par routeur, modem ou ADSL est simple, et intègre un écran de contrôle pour identifier l’origine d’éventuels problèmes.
Les profils utilisateurs sont stockés dans un annuaire LDAP, et la gestion des droits et quotas s’effectue selon des critères de groupe. On apprécie les possibilités d’import/export d’utilisateurs et la modification d’attributs par lot. Kwartz
comprend également une plate-forme Intranet (en PHP) avec Apache 1.3 et des fonctions de webmail et d’agenda partagé. De même, il est serveur de fichiers compatible CIFS (Samba) et permet d’associer une base MySQL par utilisateur. Le serveur de
télécopie HylaFax 4.1 assure enfin le routage des fax vers leurs destinataires. Pour la sécurité, le coupe-feu Iptable est activé par défaut, avec une dizaine de services préconfigurés, qu’il faut valider. Bien entendu, la liste des services peut
être enrichie. Enfin, Kwartz fonctionne comme serveur mandataire (Squid) et assure le filtrage d’URL par groupes, sites, horaires, avec la possibilité de télécharger des listes noires (Squid-Gard). Pour protéger la messagerie, Kwartz comporte un
antivirus (ClamAV), un antipourriel (SpamAssassin) et des fonctions de blocage des pièces jointes. Un audit de sécurité, conduit avec Nessus par le laboratoire, révèle quelques inévitables failles dans les logiciels installés, qu’il faudra donc
mettre à jour.

Notre avis : simple et complet

Aucun doute, le pari de la simplicité d’installation est réussi, et le module d’administration paraît cohérent et pratique. L’entreprise utilisatrice devra cependant bien dimensionner le système matériel qui exécutera Kwartz, en
veillant en particulier à la capacité disque. Les fonctions sont complètes, y compris concernant la sécurité. Une critique cependant : les composants intranet mériteraient d’être plus nombreux. Un serveur de gestion de contenu de type Spip,
voire un outil de travail de groupe comme PHP-GroupWare, auraient été les bienvenus.

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Renaud Bonnet